CONFERENCE DE PRESSE DES NATIONS UNIES DU MERCREDI 10 OCTOBRE 2012

12 oct 2012

CONFERENCE DE PRESSE DES NATIONS UNIES DU MERCREDI 10 OCTOBRE 2012

Touré Penangnini: Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, Membres de la presse, Auditeurs de Radio Okapi, Bonjour et bienvenue à ce rendez-vous hebdomadaire.

  • Activités des Composantes de la MONUSCO
  • Activités de l'Equipe-Pays
  • Situation militaire

Activités des Composantes de la MONUSCO

Affaires civiles :
Ce mardi 9 octobre 2012, a débuté l'atelier pour l'établissement d'une cartographie des conflits prioritaires locaux non armés de la province de l'Équateur organisé par les Affaires civiles. La cérémonie d'ouverture a été coprésidée par le chef de Bureau de la MONUSCO et le Ministre Provincial en Charge de l'Intérieur.
En présence du Ministre provincial de l'Intérieur, du Ministre provincial du Plan a. i et du chef de Bureau, la trentaine de participants a procédé au choix des 15 membres devant constituer le Comité technique d'Analyse et d'Appui à la Planification (CTAAP), dont l'objectif est d'apporter un appui technique au gouvernement provincial en matière d'analyse des risques liés aux conflits locaux non armés. Ledit comité a immédiatement commencé les travaux qui dureront trois jours.
Police MONUSCO :
Le Chef de la Police MONUSCO, également Représentant spécial adjoint du Secrétaire général a.i. pour l'Etat de Droit, Abdallah WAFY, s'est rendu à Berlin, en Allemagne, où il prend part aux travaux de la Conférence internationale sur le maintien de la paix qui se tient du 9 au 11 octobre 2012. Il exposera sur le rôle actuel de la police dans les Missions de maintien de la paix.
Par ailleurs, la Police MONUSCO a participé à la 1ère phase de la mission d'évaluation conjointe MONUSCO/Gouvernement, prescrite par les résolutions 1991 et 2053, déroulée du 1 au 5 octobre à Bunia, Goma et Lubumbashi. L'objectif de cette évaluation est de faire le point sur la situation sécuritaire, la justice, les droits humains, entre autres. A l'issue des différentes évaluations, un rapport est soumis au Secrétaire Général des Nations Unies qui le transmet au Conseil de Sécurité.
En outre, dans le cadre du 14ème Sommet de la francophonie qui se tient du 12 au 14 octobre à Kinshasa, la MONUSCO a apporté son appui à la Police Nationale Congolaise, notamment par : le transport de matériel de maintien d'ordre, de Lubumbashi à Kinshasa ; l'octroi de 13 tonnes de rations alimentaires ; le don de 3000 litres de carburant pour les véhicules, ainsi que 6000 litres de kérosène pour deux aéronefs destinés à la surveillance aérienne.
Appui au processus electoral:
Dans le Bas-Congo, le dépôt des recours en contestation de la liste des candidatures en vue de l'élection du Gouverneur et Vice-gouverneur a effectivement commencé le 30 Septembre 2012. Deux requêtes ont été enregistrées par la Cour d'Appel de Matadi concernant la demande en annulation de la candidature de M. Déo Nkusu, le Gouverneur intérimaire de la province. La section Electorale de la MONUSCO et la CENI conjuguent leurs efforts pour s'assurer du bon déroulement des différentes étapes de ce processus. Pour renforcer la transparence et l'éducation civique, des rencontres sont planifiées afin de sensibiliser la population à ce processus assez méconnu, où les électeurs sont des députés provinciaux.
Activités de l'Equipe-Pays
Humanitaire
OCHA :
Plus de 200 maisons ont été incendiées à Mutabi, dans le Territoire de Pweto, dans la province du Katanga, par des Mayi-Mayi suite à des affrontements intervenus le week-end dernier avec les Forces Armées de la République démocratique du Congo. Ces combats ont vidé cette localité du territoire de Pweto d'une partie de ses habitants. Mutabi hébergeait, jusqu'à la semaine dernière, plus de 20 000 personnes déplacées ainsi que près de 15 000 habitants. Les personnes, qui quelques jours auparavant, ont été déplacées suite à des menaces sur leurs villages d'origine, se dirigeraient vers Lukonzolwa où vivaient déjà plus de 8 000 personnes déplacées. Malgré le retour au calme, la menace d'insécurité persiste car, selon certaines sources, les Mayi-Mayi se seraient infiltrés au sein de la population déplacée.
Une mission d'évaluation humanitaire, partie de Lubumbashi et conduite par le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) avec ses partenaires CNR, IEDA et AIDES, n'a pas pu atteindre Mutabi en raison de la dégradation de la situation sécuritaire.
Par ailleurs, plus de 2 700 personnes vivent sans abris à Gbadolite à la suite des pluies qui se sont battues dans la ville à du 27 au 29 septembre. Plus de 300 maisons ont été détruites. Parmi les sans-abris, on signale des infections respiratoires aigües chez les enfants et les femmes. Une mission humanitaire est partie de Mbandaka le 8 octobre pour évaluer les besoins des populations sinistrées, afin de répondre aux besoins des sinistrés.
Développement
UNICEF :
Le Gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a adopté jeudi 4 octobre 2012 dernier, un plan d'action sur les enfants et les conflits armés visant à mettre fin au recrutement et aux autres violations des droits de l'enfant.
Rédigé conjointement par l'Equipe Spéciale des Nations Unies sur les enfants et les conflits armés et le Gouvernement congolais, le Plan d'Action prévoit une série d'engagements et d'activités spécifiques assortis d'échéances. Leur mise en œuvre permettra au Secrétaire Général des Nations Unies de considérer le retrait des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) de la liste des parties au conflit qui commettent des violations graves des droits de l'enfant.
Ce Plan d'Action est adopté dans le cadre du Mécanisme de Surveillance et de Communication des violations graves des droits de l'enfant instauré par la Résolution 1612 (2005) et complété par les Résolutions 1882 et 1998. Son objectif est de prévenir et de mettre fin au recrutement et à l'utilisation d'enfants, aux violences sexuelles ainsi qu'à toutes les violations graves des droits de l'enfant perpétrées par les forces armées et les services de sécurité de la RDC, dans le contexte du conflit. Il garantira notamment la séparation des enfants de ces Forces et services et leur réinsertion durable, la poursuite des auteurs de violations et la prise en charge des enfants victimes de violations, en conformité avec le cadre juridique national et international de la protection de l'enfant.
Les Nations Unies en RDC félicitent le Gouvernement de la RDC pour cet engagement décisif en faveur de la protection des droits de l'enfant congolais et renouvellent leur soutien à la mise en œuvre de ce Plan d'Action.
OIM :
La pose de la première pierre du poste frontalier de Kasindi a eu lieu le samedi 6 Octobre 2012 en présence de représentants des autorités du Nord-Kivu et ceux de l'Ouganda ainsi que de l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM).
La construction de ce poste frontalier ainsi que l'équipement et la formation des agents bénéficient d'un financement du Département d'Etat des Etats-Unis ainsi que du soutien de l'UNESCO.
Ce projet vise à renforcer la gestion intégrée des frontières en RDC en rassemblant les cinq services habilités à travailler aux frontières (DGM, PNHF, OCC, DGDA, Police des frontières), en renforçant les capacités des différents agents, particulièrement ceux de la Direction Générale des Migrations et de la police des frontières. Il est mené dans le cadre du Programme de Stabilisation et de Reconstruction de la partie Est de la RDC (STAREC), dans sa composante appelée « Restauration de l'Autorité de l'Etat ».
L'OIM accompagne la RDC dans la gestion et le contrôle efficace de ses frontières. En effet, des frontières bien gérées et contrôlées permettent une meilleure protection de la population et des migrants, favorisent les échanges économiques mais également une cohabitation pacifique entre pays voisins.
FAO :
Le Cadre de Programmation Pays (CPP) 2013-2017 de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture en République démocratique du Congo a franchi une étape cruciale au terme des travaux d'un atelier ayant réuni à Mbankana, du 1er au 5 octobre 2012, une vingtaine d'experts de la FAO et du gouvernement de la RDC. Pendant 4 jours, l'équipe – pays de formulation du CPP, composée d'experts des deux parties, sont tombées d'accord sur trois priorités suivantes : Renforcer la gouvernance dans le secteur de l'agriculture du développement rural et de l'environnement ; développer les filières agricole, animale, halieutique et l'agrobusiness ; enfin, améliorer la gestion des ressources naturelles et lutter contre le changement climatique.
Ces trois priorités définies par des experts de la FAO et du Gouvernement sont alignées sur les objectifs stratégiques identifiés dans les documents de planification du Gouvernement congolais (Document de la Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté (DSCRP 2) et Programmes Nationaux d'Investissements Agricoles (PNIA)) et dans le Plan Cadre d'Assistance des Nations Unies pour le Développement (UNDAF).
L'élaboration du CPP 2013-2017 de la FAO en RDC s'inscrit dans le cadre de la réforme, au niveau global, des mécanismes de programmation et de planification stratégique au sein de la FAO. Elle est conforme aux principes de la Gestion Axée sur les Résultats (GAR) et à l'obligation redditionnelle auxquels l'organisation s'est engagée dans la foulée de la Déclaration de Paris et du Programme d'Action d'Accra.
UNESCO :
''Femmes et filles : la force [in]visible de la résilience'', tel est le thème de la Journée internationale de prévention des catastrophes de cette année, que le monde célèbre ce samedi 13 octobre 2012. Dans un message adressé à la communauté internationale, Madame Irina Bokova, Directrice générale de l'UNESCO, souligne que les femmes sont touchées de façon disproportionnée par les catastrophes, en raison des rôles sociaux, de la discrimination et de la pauvreté.
Le texte intégral du message de la Directrice Générale de l'UNESCO vous sera distribué à la fin de la conférence de Presse.
OMS :
À l'occasion de la Journée mondiale de la santé mentale célébrée ce mercredi 10 octobre, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) appelle à mettre fin à la stigmatisation de la dépression et des autres troubles mentaux et à permettre à tous ceux qui en souffrent, de suivre un traitement approprié.
D'après les estimations de l'OMS, la dépression toucherait plus de 350 millions de personnes dans toutes les régions du monde.
L'OMS fournit une assistance aux instances gouvernementales pour faire figurer le traitement de la dépression dans l'ensemble de soins de base offert à la population.
Situation militaire
A Kinshasa, le 3 octobre 2012, l'assassinat d'un officier de la Brigade d'Intervention Rapide de la Police Nationale Congolaise (PNC) au quartier Lubudi de la commune de Bandalungwa, perpétré par quatre (04) hommes armés, a certes terni l'environnement sécuritaire à l'Ouest de la République démocratique du Congo. Toutefois, de manière générale, un calme relatif a été observé pendant la période sous examen.
Au Kasaï Occidental, le 6 octobre 2012, neuf (09) soldats parmi les dix-sept (17) ayant fait défection avec le Colonel Tshibangu, se sont rendus au détachement FARDC déployé à Nkufulu, situé à 136 kilomètres au Nord-est de Mbuji-Mayi. Ils ont été transférés à l'Etat-major de la 4ème Région Militaire FARDC à Kananga.
Une baisse significative des activités de l'Armée de Résistance du Seigneur (LRA) a été observée la semaine dernière en Province Orientale. Toutefois, quelques incidents mineurs provoqués par des éléments résiduels en quête de survie, retranchés dans le parc national de la Garamba ont été rapportés autour de Kpaika et de Kiliwa.
C'est pourquoi, dans le cadre des opérations conjointes « Bienvenue à la paix », lancée dans la région de Dungu, et « Chuma Ngumi » (Poing d'acier), les Forces onusienne et congolaise mènent depuis le 5 octobre 2012, une opération de bouclage et de ratissage dans cette zone afin de protéger les populations civiles des pillages des groupes armés, de vérifier l'existence des bases de la LRA et de traquer ses combattants en vue de les contraindre à la reddition auprès du DDRRR.
En outre, de nombreuses escortes et déploiements opérationnels ont été menés pendant la période considérée par la Force de la MONUSCO au profit des agences onusiennes, dans les régions de Dungu-Faradje et Mambasa.
La Force de la MONUSCO et les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) poursuivent par ailleurs en Ituri, leur campagne de sensibilisation dans le cadre de l'opération conjointe « Eagle claw » (Les Serres de l'aigle), afin de dissuader toute tentative d'exactions des groupes armés, notamment le FRPI, contre les populations civiles au Sud du territoire d'Irumu.
La rébellion du M23 continue de recruter, d'entraîner des troupes et d'administrer les régions sous son contrôle au Nord-Kivu, où la situation sécuritaire est demeurée tendue durant la semaine écoulée suite aux sérieuses violations des Droits de l'Homme commises sur les populations locales, matérialisées par des viols, enlèvements, détentions, taxations illégales, actes de banditisme et pillages.
Au Sud du territoire de Masisi, la récurrence d'accrochages liée aux clivages ethniques entre les Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki et la coalition Nyatura-FDLR (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda), est à la base d'une insécurité ambiante dans la région.
La MONUSCO maintient une présence robuste dans les régions affectées, dans le but de dissuader les velléités des groupes armés, et de protéger les populations locales.
Les postes opérationnels de la MONUSCO établis à Kibati et Mugunga dans le cadre de l'opération unilatérale « Nguvu ukuta » (Strong wall, Muraille renforcée), continuent de contrôler le terrain par la conduite de patrouilles intensives.
Les FARDC soutenues par la Force de la MONUSCO maintiennent leurs positions de défense autour de Goma, afin d'y interdire toute incursion des éléments du M23.
Compte tenu de la recrudescence d'incidents liés à la criminalité dans la ville de Goma, la Force de la MONUSCO et les autorités provinciales ont créé un Centre Conjoint de Coordination des Opérations, basé à l'Etat-major de la PNC, et chargé de mener sans relâche sept jours sur sept, des patrouilles conjointes à l'intérieur de Goma, dans le but de sécuriser la ville et ses habitants.
Le 25 septembre 2012, l'administration du M23 a pillé la base logistique de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) située au quartier Buzito à Kiwanja, pour équiper son Etat-major à Rutshuru.
Le 27 septembre 2012, le commissariat de la PNC du quartier Kyeshero de Goma a appréhendé deux (02) hommes armés et une (01) résidente du quartier, responsables de quatre (04) attaques armées menées récemment dans la région. Onze (11) armes ont ainsi été saisies par la PNC au repaire de ces bandits en provenance de Kibumba et de Kanyarutchina. Ils ont été transférés à la 8ème région Militaire FARDC pour enquête.
Du 2 au 7 octobre 2012, dans le cadre du Plan de protection Interne de la ville de Goma, des patrouilles d'intervention rapide nocturnes et diurnes ont été déployées à travers la ville, dans le but de rassurer et de protéger les populations civiles, de tester les mesures de coordination, et également de réévaluer le dispositif sécuritaire prévu à cet effet ; contre les incursions des groupes armés, notamment le M23.
Le 4 octobre 2012, dans le cadre de sa visite opérationnelle au Nord-Kivu, le Commandant de la Force de la MONUSCO, le Lieutenant-Général Chander Prakash, a conduit une mission d'évaluation de la situation sécuritaire dans la zone ; dans le but de consolider le dispositif déployé, pour une meilleure protection des populations civiles.
Le même jour, les conclusions de la réunion d'évaluation de la situation sécuritaire à Masisi et à Lushebere ont indiqué une baisse des tensions ethniques entre les Hutu et les Hunde suite aux démarches initiées par la MONUSCO, en vue d'une réconciliation future entre ces communautés. Grâce à une présence vigoureuse de la Force de la MONUSCO dans le secteur, les activités commerciales ont repris des dans la région de Lushebere, et le retour progressif des déplacés du camp de Kilemani, a aussi été noté.
Le 6 octobre 2012, environ sept (07) éléments du M23 progressant de Nyamilima vers Katweguru ont été tués, et d'autres repoussés en direction du Nord par des combattants FDLR, au cours d'une embuscade tendue sur la route Nyamilima-Rutshuru.
A la même date, les FARDC ont repris le contrôle de la localité de Kalembe initialement occupée par l'Alliance des Patriotes pour un Congo Libre et Souverain (APCLS), située à 25 kilomètres au Nord-ouest de Kitchanga, et blessé deux (02) éléments de ce groupe armé.
Le 7 octobre 2012, les FARDC ont délogé les Mayi-Mayi Cheka du village Pinga, conquis leur Etat-major et contrôlent présentement cette localité. Le poste opérationnel de la MONUSCO a prodigué les soins de première urgence aux deux (02) soldats FARDC blessés, avant de procéder à leur évacuation médicale par voie aérienne vers Goma.
Le même jour, des Casques bleus des Forces Spéciales Jordaniennes ont dans le cadre de l'opération « Usalama Idadi » (La paix certaine), déployé un poste opérationnel à Pinga, dans le but de dominer la zone, et de faciliter la reconquête de la région par les FARDC.
A la même date, après le retrait du M23 de Nyamilima, les éléments Mayi-Mayi Shetani qui revendiquent leur appartenance à la ''Force de Défense Populaire'', ont annoncé dans une radio locale, avoir repris le contrôle de tout le groupement Binza, instauré un couvre-feu à partir de 21 heures, et capturé quatre (04) mutins du M23.
Toujours à cette date, les rapports ont signalé l'imposition par le M23 d'une taxe foncière de 1,000 Francs Congolais (FC) à chaque ménage, et 5 dollars USD de taxe par tête de vache à Kabaya, situé à 45 kilomètres au Nord-est de Goma.
Le 8 octobre 2012, le commissariat de la PNC de Masisi a annoncé l'arrestation de quatre (04) suspects impliqués dans les actes de violence perpétrés le 30 septembre 2012 dans le camp des déplacés de Kilimani, situé à environ 2 kilomètres à l'Ouest de Masisi.
Au chapitre des redditions dans cette province, du 3 au 8 octobre 2012, dix-sept (17) éléments Mayi-Mayi, FDLR et APCLS se sont rendus avec quatre (04) armes et plusieurs munitions aux postes opérationnels de la MONUSCO d'Ishasha, Nyamilima, Rwindi et Kalembe.
Vingt-six (26) autres éléments du M23, dont le Lieutenant-colonel Saddam Ringo, ancien Commandant du 6ème secteur FARDC de Fizi-Baraka, et le Lieutenant Selemani Seyoyo de l'ethnie Hutu basé à Bambo, situé à 25 kilomètres au Nord-ouest de Rutshuru ; se sont rendus aux FARDC à Goma, ainsi qu'aux postes opérationnels de la MONUSCO de Rugari et de Kiwanja.
En dépit d'un environnement sécuritaire volatile et imprévisible, caractérisé notamment par des activités des FDLR répertoriées dans les localités de Cinene, Kavoka et Kapitwa, toutes situées à l'Ouest de Bunyakiri, la situation sécuritaire au Sud-Kivu est restée sous le contrôle des Forces onusienne et congolaise durant la semaine écoulée.
La suspension temporaire de l'opération conjointe MONUSCO-FARDC dénommée « Amani Kamilifu » (La paix renforcée), n'entame en rien la conduite de patrouilles intensives à partir des trois (03) postes conjoints de commandement de Bunyakiri, Walungu et Mwenga, dans le but de combler le vide sécuritaire créé par le redéploiement des unités FARDC au Nord-Kivu, mais surtout, de sécuriser les populations civiles vivant dans ces régions.
Le 3 octobre 2012, le ''Lieutenant-colonel'' Gasto Lukusa des Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki, a été tué par les FARDC lors des accrochages dans la forêt de Tirambu.
Par ailleurs, la Force de la MONUSCO a poursuivi la semaine dernière dans les territoires de Walungu, Fizi, et Kabare, ses opérations unilatérales dénommées « Kimbilio salama » (Refuge sûr), « Mkesha » (Protecteur), « Kuwamacho 1 » (Vigilance 1), « Outreach » (Présence sur le terrain), « Restoration of roads » (Réhabilitation des axes) et « Swift protection » (Protection rapide), en menant des patrouilles intensives à partir de ses postes opérationnels établis dans ces territoires.
L'environnement sécuritaire a été jugé relativement calme dans le Secteur du Katanga la semaine écoulée, mais reste volatile, compte tenu de la recrudescence des activités des Mayi-Mayi au Nord du Katanga, spécialement autour de Bendera.
Le 6 octobre 2012, un groupe des Mayi-Mayi a attaqué le poste FARDC de Dubie, situé à 68 kilomètres au Sud-ouest de Pweto, et blessé un (01) militaire FARDC. Onze (11) éléments Mayi-Mayi ont été tués lors de ces affrontements.
Le Secteur 2 est demeuré relativement calme la semaine dernière.
Deux (02) militaires FARDC et cinq (05) Mayi-Mayi ont été tués dans la localité d'Itembo pendant les opérations militaires conduites du 5 au 15 septembre 2012 par le régiment FARDC basé à Marabo, contre les miliciens de Morgan Sadala.

Enfin, concernant les statistiques des patrouilles, la Force de la MONUSCO a mené 1217 patrouilles armées, dont 513 nocturnes et fourni 58 escortes, pendant que 307 autres patrouilles ont été menées par les Observateurs Militaires de la Force.