Lubumbashi : La MONUSCO sensibilise les partis politiques à encourager les candidatures féminines.

21 avr 2015

Lubumbashi : La MONUSCO sensibilise les partis politiques à encourager les candidatures féminines.


« Femme en Politique », c’est le thème autour duquel les représentants des partis politiques ont échangé ce vendredi avec le bureau des affaires politique de la MONUSCO Lubumbashi. La rencontre a eu lieu vendredi 17 Avril 2015 au quartier général de la MONUSCO.

L’objectif était de sensibiliser les partis politiques à respecter la parité lors de la constitution des listes des candidats aux différentes échéances électorales.

Le Bureau des affaires politiques de la MONUSCO a commencé par rappeler quelques chiffres liés à la représentation de la femme dans les institutions publiques en RDC .En 2011, la femme congolaise représentait 51% de l’électorat. Pourtant l’assemblée nationale compte à ce jour 42 députés femmes sur 500 soit 8%. Au gouvernement central, il y a 15 femmes ministres et vice ministres sur 60 soit 15%. Au Katanga, sur 10 ministres provinciaux , on compte une seule femme. Et l’assemblée provinciale compte 18 femmes sur 100 députés. Les partis politiques sont sensibilisés à mettre en application la constitution de la RDC qui consacre la parité homme – femme ainsi que les différents instruments internationaux, a déclaré Patricia Giraldo, assistante au bureau des affaires politiques de la MONUSCO Lubumbashi.

Il y a plusieurs avantages pour les partis politiques qui font la promotion de la femme, affirme- t-elle . Ces partis politiques peuvent notamment bénéficier d’un intérêt de la part de la population locale, également de la communauté internationale. Aussi, promouvoir la femme peut les rendre plus démocratiques et transparents .

La question de la participation de la femme dans la vie politique congolaise suscite toujours un débat passionnant. Et les participants à la rencontre de ce vendredi n’ont dérogé à la règle.

La femme s’intéresse moins à la politique, il est même difficile de les recruter comme membre, affirme Mr Tshivwuadi Mukua Lukusa, président du Congrès pour la démocratie et le progrès social, un parti de l’opposition.

On ne peut pas aligner les femmes pour le plaisir… Les partis politiques ont besoin du rendement renchérit un autre participant, membre Solidarité Congolaise pour la Démocratie, SCODE, un parti de l’opposition.

Réplique d’une dame , membre d’un part de la Majorité présidentielle .. C’est avec émotion qu’elle déclare : « Oui, pour vous le rendement de la femme dans les partis politiques est qu’elle vienne danser et vous applaudir… Là au moins vous avez réussi. Mais l’aider à relever son rendement pour qu’elle soit plus efficace, ca vous ne pouvez pas le faire, là, on n’est pas d’accord ».

Le Mouvement de Libération du Congo, MLC lui, se dit engagé dans la promotion de la femme . La preuve, son secrétaire général aujourd’hui est une femme, au niveau provincial, le deuxième vice-président est une femme et puis à la tête du MLC , ville de Lubumbashi, il y a une femme.

Un peu plus modérée, cette autre femme fait quelques propositions : Que l’homme comprenne que la femme a des capacités à mettre au service du pays, que la MONUSCO multiplie des séance de sensibilisation pour la promotion de la femme au sein des partis politique, que les candidatures des femmes ne soient pas soumises à l’exigences des frais. D’après elle, la plupart des femmes sont confrontées au manque des moyens financiers pour pouvoir se présenter comme candidates et même pour battre campagne.

La MONUSCO, elle , continue d’encourager la représentation des femmes au sein des partis politiques et se dit est prête à leur apporter son soutien

Denise MAHEHO