Campagne de sensibilisation des jeunes leaders d’Uvira sur les infractions de droit commun

22 avr 2015

Campagne de sensibilisation des jeunes leaders d’Uvira sur les infractions de droit commun


Uvira, le 21 avril 2015

– Une campagne de sensibilisation des jeunes leaders locaux sur les infractions pénales s’est achevée mardi 21 avril 2015 à Uvira, dans la province du Sud-Kivu.

Cette campagne, qui s’est déroulée sur cinq séances, a été organisée par le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l'Homme (BCNUDH), en partenariat avec le Parquet près le Tribunal de grande instance d'Uvira et le Conseil Territorial de la Jeunesse (CTJ) d'Uvira, avec l’appui financier de la section de l’Information publique de la MONUSCO-Uvira.

La dernière séance qui s’est tenue dans la Salle de réception de l’Eglise Méthodiste a réuni 47 jeunes et leaders locaux (dont trois femmes). Les participants ont eu droit à une série d’exposés portant sur les infractions de droit de commun, la notion de droits de l'homme, mais également le rôle et les activités du BCNUDH.

Le Substitut du Procureur de la République d'Uvira était l’un des orateurs du jour. Il a d’abord expliqué dans son exposé le concept d’infraction. Puis, à l’aide d’exemples concrets, il a abordé le principe de la légalité des délits et des peines, tel qu'énoncé par le Code Pénal congolais. Il a ensuite évoqué et expliqué les principes selon lesquels : « Nul n'est au-dessus de la loi » et « Nul ne peut se rendre justice » à soi-même, en s'appuyant sur l'article 12 de la Constitution qui dispose que : « Tous les Congolais sont égaux devant la loi et ont droit à une égale protection des lois ». Le Substitut du Procureur a enfin terminé son exposé en donnant quelques exemples d'infractions pénales et les peines correspondantes : meurtre, viol, attentat à la pudeur, vol, escroquerie, abus de confiance (et la différence avec la dette), coups et blessures, injures publiques, arrestation arbitraires, détention illégale, etc. â

La parole est ensuite revenue au représentant du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH). John Kiza a d’abord expliqué la notion de droits de l'homme, leurs sources et caractères. John Kiza a ensuite évoqué le mandat du BCNUDH, qui consiste essentiellement à surveiller la situation des droits de l'homme. Puis, à l'aide de cas pratiques, il a fait part de différentes activités menées sur le terrain dans le cadre de l'exécution dudit mandat. A savoir : la surveillance et la communication d’informations concernant les violations des droits de l'homme, le renforcement de capacités des acteurs étatiques et de la Société civile, la lutte contre l'impunité des auteurs de violations des droits de l'homme (missions conjointes d'investigation avec l'Auditorat militaire de garnison d'Uvira, appui à la tenue des chambres foraines par le Tribunal militaire de garnison d'Uvira...), ou encore la protection des civils.

Les participants ont jugé cette sensibilisation forte utile, estimant qu’elle a répondu pleinement à leurs attentes. En effet, il s’est avéré qu’à peine 10% d’entre eux connaissaient la définition du concept de droits de l'homme avant cette séance. Les participants ont dès lors remercié les organisateurs ainsi que les communicateurs qui ont éclairé leur lanterne sur ces questions. A eux maintenant de répercuter auprès de leurs Communautés les enseignements reçus au cours de cette campagne de sensibilisation.

Signalons que des séances de sensibilisation similaires avaient déjà été organisées à Luvungi, Kiliba et Uvira.

Jean-Tobie Okala/MONUSCO