La MONUSCO et ses partenaires analysent les risques liés aux conflits communautaires au Sud-Kivu

27 avr 2015

La MONUSCO et ses partenaires analysent les risques liés aux conflits communautaires au Sud-Kivu

Sud-Kivu, le 22 avril 215 — A Bukavu, la Section des Affaires Civiles de la MONUSCO a réuni depuis le mercredi 22 avril 2015 des acteurs étatiques et non étatiques, y compris les humanitaires, pour analyser les risques liés aux conflits communautaires et planifier des actions adéquates. Vingt-cinq membres des structures précitées ont pris part à cet atelier de trois jours.

Pour la Section des Affaires Civiles de la MONUSCO, l’objectif principal de cet atelier était de « contribuer à la pacification et à la promotion de la stabilisation de la province du Sud-Kivu, à travers une bonne gestion de conflits communautaires. » Emmanuel Cimanuka de la Section des Affaires Civiles de la MONUSCO a relevé la nécessité pour les acteurs de connaître les différents problèmes actuels qui menacent la paix dans la province ainsi que leur niveau de risques ou degré de nuisance. A l’en croire, l’atelier devait permettre également d’identifier les zones d’intervention prioritaires.

A l’issue de l’atelier, dont la première édition a eu lieu en septembre 2012, une base de données à jour est constituée et sert de référence pour les acteurs et actions dans le domaine de la résolution des conflits. Au Sud-Kivu, les données précédentes font état de l’existence de 126 conflits dont des conflits fonciers, ceux liés au contrôle du pouvoir coutumier et au contrôle des ressources naturelles, des conflits politico-administratifs ainsi que ceux liés aux rivalités ethniques. Pour la période de 2014 à 2015, les participants en ont relevé 162, dont 52 repérés dans le seul territoire de Kalehe. Cette cartographie intéresse aussi bien les acteurs étatiques que non étatiques nationaux et internationaux, a ajouté Emmanuel Cimanuka.

Firmin Massagnou, chef de la Section des Affaires Civiles, a soutenu que les problèmes, notamment les conflits communautaires, qui frappent l’Est de la RDC sont complexes et ne sauraient être jugulés par le gouvernement seul. Pour lui, il y a lieu que différents partenaires — organisations de la Société Civile et organisations internationales — apportent leur secours au malaise de la population congolaise. Firmin Massagnou a déploré, cependant, que peu d’actions aient été mises en œuvre depuis l’établissement du Comité Provincial d’analyses des risques et des conflits intercommunautaires.

Grande était la satisfaction des participants à cet atelier. En effet, Saidi Alo-I-Bya Sango du Réseau d’Innovation Organisationnel (RIO) de l’Eglise du Christ au Congo (ECC) a salué l’initiative de la MONUSCO de leur fournir un cadre qui permette d’identifier des conflits à cibler dans des plans d’actions futurs. Selon lui, les recommandations issues de cet atelier devraient conduire à des actions à mener à la fois par l’Etat congolais et les autres acteurs de paix.

Cet atelier qui s’est clôturé le vendredi 24 avril 2015 s’inscrit dans le cadre du pilier « Gestion des conflits et Appui à la réconciliation » de la Section des Affaires Civiles.

Alain Likota