Dungu, « Forum de la presse » sur le Parc National de la Garamba

26 mai 2015

Dungu, « Forum de la presse » sur le Parc National de la Garamba

Lundi 25 mai 2015- HQ de Dungu a abrité, le samedi 23 mai 2015, le premier forum de la presse de Dungu, initié par PIO de la MONUSCO en partenariat avec la presse locale. Pour cette première, c’est le Parc National de la Garamba (PNG) qui a été retenu comme sujet d’échanges avec pour thème : « le PNG, réalités et perspectives ».

Invité : Monsieur Laurent Kidima, responsable du département de la conservation communautaire au PNG.

La rencontre a connu la participation des autorités politico-administratives locales, de quelques membres de la MONUSCO, de la société civile, des élèves et étudiants ainsi de la presse locale.

4 temps forts ont rythmé l’exposé introductif du responsable du département de la conservation communautaire du PNG.

  • Historique du Parc.
  • Spécificité du Parc, comme «aire protégée»
  • Situation des espèces- phares et contraintes de gestion.
  • Impact socio-économique du Parc dans la zone.

De l’adresse de M. Kidima à l’assistance, on retiendra, pour l’essentiel, que le Parc National de la Garamba, 4900 Km², créé le 17 Mars 1938, est un site d’exception, inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Humanité par l’UNESCO, depuis 1980. Il est doté d’une diversité biologique exceptionnelle en danger. Pour en assurer la survie, l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) a signé un accord de gestion du site avec African Park Network (APN) depuis 2005.

En termes de données statistiques, l’assistance a été informée des chiffres suivants concernant la faune ; Rhinocéros blanc du nord (350 en 1976, 0 en 2006), Eléphants (25 000 en 1976, 1800 en 2013), Girafe du Nord (350 en 1976, 32 en 2013). L’on constate donc la disparition depuis 2006, des rhinocéros, disparition liée, a expliqué M.Kidima, aux différentes rébellions et groupes armés qui se sont donnés à l’abattage de la faune, jusqu’à la disparition en 2006 de cette espèce animale. Il est par, ailleurs, bon de signaler que134 éléphants ont été abattus en 2014.

Par ailleurs, le conférencier a expliqué que le grand challenge pour l’ICCN et APN est d’assurer une conservation au profit de la sécurisation, de la gouvernance et du développement, dans un partenariat gagnant-gagnant avec les parties prenantes locales, notamment les forces de défense et de sécurité nationales (Armée, cours et tribunaux, autorités traditionnelles), la presse, l’éducation nationale et les autres mouvements associatifs, en vue consolider un groupe de soutien á la conservation du Parc National de la Garamba.

Il s’en est suivi des échanges intéressants, parfois vifs qui ont tourné, pour l’essentiel, autour de la nécessité de l’intensification de la sensibilisation des populations locales, du plaidoyer des autorités parlementaires et administratives pour la gestion transfrontalière du Parc de la Garamba, ainsi que du renforcement de la synergie des parties prenantes locales pour la création et le fonctionnement d’un groupe de soutien à la conservation du Parc et de l’importance pour les communautés de développer des outils de planification et de gestion pour assurer la réduction de leur dépendance vis-à-vis de l’exploitation des ressources naturelles de la Garamba.

Au total, une rencontre qui de l’avis, quasi-unanime des participants, a été fructueuse. Il est question d’organiser un , tous les mois, autour d’une thématique pertinente et d’actualité, pour faire de cette rencontre, non seulement un espace d’échanges et de réflexion, mais une force de proposition au service du développement de Dungu.

Alain Coulibaly