30 jours d’activisme pour les enfants affectés par les conflits armés à Bukavu

6 juil 2015

30 jours d’activisme pour les enfants affectés par les conflits armés à Bukavu

Bukavu, 3 juillet 2015 - Trente jours d'activisme pour les enfants affectés par les conflits armés a été lancés vendredi 3 juillet 2015 par Mme Gisèle Balegamire, ministre de la Justice dans le cadre de la Journée Internationale de l'Enfant Africain, célébrée le 16 juin de chaque année.

C'est sous le thème de la protection des filles pendant les conflits armés que cette journée a été commémorée cette année. A cet effet, la Section Protection de l'Enfant de la MONUSCO et le Bureau pour le Volontariat de l'Enfance et la Santé (BVES) ont organisé une session culturelle dans la salle de l'Alliance Française de Bukavu. Des chants, des danses, des saynètes ainsi que des déclarations des enfants victimes ont constitué l'essentiel des activités culturelles en ce premier jour. Des centaines de personnes, dont des représentants de la MONUSCO/Sud-Kivu, des officiers militaires, des représentants des ONG de défense des droits de l'Enfant et plusieurs enfants y ont pris part.

Pour Christine Kapalata, chef de bureau de la MONUSCO/Sud-Kivu, ces 30 jours d'activisme serviront à « prévenir le recrutement et les Violences Sexuelles contre les filles du Sud-Kivu. » Dans son adresse, Christine Kapalata a soutenu que « la réalisation de l'objectif de paix durable en RDC passe aussi par le respect des droits de l'enfant. » A cet effet, « la MONUSCO continue à collaborer étroitement avec le gouvernement de la RDC pour s'assurer de la réalisation de ses engagements pour empêcher que des sévices graves ne soient infligés à des enfants, et surtout aux filles», a-t-elle ajouté.

Le gouvernement provincial, à travers le ministère de la Justice, a promis d'accompagner, autant que possible, les trente jours d'activisme dans la campagne « Plus jamais de Kadogo » Entendez, enfant soldat. A en croire la ministre Gisèle Balegamire, « la République Démocratique du Congo a su bien mettre en évidence des lois qui protègent les droits des enfants et répriment les auteurs des violations de ceux-ci. » Elle a cité deux lois importantes dans ce domaine: la loi sur les violences sexuelles et celle sur la protection de l'enfant. Les violations des droits de l'enfant congolais se sont exacerbées avec les conflits armés à répétition depuis 1996.

Quelques enfants victimes des conflits armés ont fait des déclarations pour dire non au recrutement et à l'utilisation des enfants par les groupes armés. Pour rappel, la journée de l'Enfant Africain commémore les massacres des enfants de Soweto en 1976 sous le régime de l'Apartheid en Afrique du Sud.

Biliaminou