Martin Kobler réaffirme son soutien au Gouvernement congolais après l'attaque contre le FRPI à Aveba

16 jan 2015

Martin Kobler réaffirme son soutien au Gouvernement congolais après l'attaque contre le FRPI à Aveba

Kinshasa, 15 janvier 2015 – « J’exprime toute ma solidarité et mon soutien au Gouvernement dans sa lutte contre tous les groupes armés en République démocratique du Congo. Les combats actuels contre le Front de Résistance Patriotique de l’Ituri démontrent notre volonté à neutraliser tous ces groupes qui martyrisent la population congolaise. Tous les groupes armés doivent à présent comprendre que toute tentative d’utiliser les civils comme boucliers humains ne sera toléré », a déclaré Martin Kobler.

Une délégation FARDC-MONUSCO a rencontré le 13 janvier 2015, à Aveba, les leaders du Front de Résistance Patriotique de l’Ituri, pour discuter des conditions de leur reddition future mais aussi, de la libération des enfants soldats. Suite à l’échec des négociations avec le Gouvernement, une opération conjointe a été lancée ce jeudi 15 janvier quand des miliciens du FRPI ont tenté de forcer le cordon de sécurité dressé par les FARDC.

« Je suis particulièrement scandalisé par l’utilisation d’enfants par le FRPI, c’est un crime de guerre. Je soutien entièrement la position du gouvernement qui refuse toute impunité pour un tel crime. Ces enfants ont droit à un avenir », a conclu Martin Kobler.

Notes aux éditeurs

Certains combattants ont profité de la situation pour s’enfuir en direction de Getty situé à environ 10.km au Nord Est d’Aveba pour rejoindre leurs dépendants. Les combats se poursuivent et pour l’instant on ne peut pas dénombrer le nombre de victimes.

La délégation de la MONUSCO qui s’est rendue à Aveba était conduite par le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies, le Général Abdallah Wafy, accompagné de l’adjoint du Commandant de la Force de la MONUSCO, le Général Jean Baillaud, et du chef de la section Protection des droits de l’enfant, Madame Dee Brillenburg Wurth.

Le FRPI a été créé en novembre 2002. Cobra Matata est devenu le chef du groupe en 2010, suite à sa désertion des FARDC. Depuis la création du groupe, ses miliciens sont présumés coupables de violations graves des droits de l’homme sur la population civile du district de l’Ituri et de trafic illégal de ressources naturelles. Germain Katanga, un des cadres du groupe, a été condamné en mars 2014 par la Cour Pénale Internationale pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre perpétrés dans le district de l’Ituri en février 2003.

Le 3 novembre 2014, Cobra Matata, et près d’un millier de combattants, dont un tiers d’enfants, se sont rassemblés à Kabona, en territoire d’Irumu. Depuis ce développement, le leader du FRPI a manifesté son intention de se rendre aux FARDC sous réserve cependant, de nombreuses conditions.

Du 8 au 22 octobre 2014, l’Auditorat militaire de garnison de l’Ituri, appuyé par la MONUSCO, a effectué une enquête à large échelle sur les violations des droits humains commises par le FRPI. Ceci permettra de faire avancer les poursuites judiciaires contre les miliciens du groupe.