Martin Kobler, Chef de la MONUSCO, et Hans-Petter Boe, Chef de mission a.i. du bureau de l’Organisation internationale pour les migrations, réaffirment la nécessité de lutter collectivement contre le trafic d’êtres humains

Kinshasa, 30 juillet 2015 – “Nous saluons la commémoration de la Journée mondiale de lutte contre le trafic d’êtres humains. Dans ce contexte, nous devons demeurer vigilants et prendre toutes les mesures préventives pour lutter collectivement contre la menace sérieuse que représentent les trafiquants d’êtres humains pour la société congolaise,” a déclaré Martin Kobler, Chef de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le trafic d’êtres humains.

Avec une population estimée à plus de 70 millions d’habitants, et partageant ses frontières avec neuf pays voisins, la République démocratique du Congo (RDC) est un pays de départ, sinon une destination et probablement un lieu de transit pour des hommes, des femmes et des enfants soumis aux travaux forcés et à l’esclavage sexuel.

Alors qu’une grande partie de ce trafic est perpétrée par des groupes et des éléments armés incontrôlés dans l’est de la RDC, des incidents liés au trafic sont rapportés dans toutes les provinces. Un nombre significatif d’hommes et de garçons travaillant comme mineurs artisanaux non agréés seraient exploités dans des situations de servitude inacceptables par des hommes d’affaires et autres exploitants. La MONUSCO et l’OIM attirent l’attention de tous les acteurs publics sur ce phénomène en encourageant des réponses efficaces et appropriées, appuyées par des recherches et la participation de toute la communauté afin de prévenir, sévir et punir ceux qui commettent ces actes de trafic d’êtres humains, surtout des femmes et des enfants, tel que recommandé par la Convention des Nations Unies contre le crime transnational organisé.

“En ce jour marquant la Journée mondiale de lutte contre le trafic d’êtres humains, nous louons les efforts du Gouvernement de créer un cadre institutionnel ainsi qu’une structure nationale en charge de la lutte contre le trafic en vue de se concentrer davantage sur la prévention et la sensibilisation. Le trafic est un problème mondial et appelle une réponse globale ; aucun pays n’est épargné," a déclaré Hans-Petter Boe, Chef de Mission de l’OIM.

Notes aux éditeurs :
En 2013, l’Assemblée Générale a organisé une réunion pour évaluer le Plan d’action mondial. Les Etats Membres ont également adopté la résolution A/RES/68/192 et déclaré le 30 juillet Journée mondiale de lutte contre le trafic d’êtres humains. Cette résolution déclarait qu’une telle journée était nécessaire pour « sensibiliser les victimes du trafic d’êtres humains et pour promouvoir et protéger leurs droits. »