Mise à jour sur la situation des droits de l’homme dans le territoire de Beni au Nord-Kivu, Irumu et Mambassa en Ituri, du 1er janvier 2021 au 31 janvier 2022

Atteintes et violations des droits de l’Homme et du droit international humanitaire commises par des membres des Forces alliées démocratiques (ADF) et des membres des forces de défense et de sécurité congolaises dans les territoires de Beni (Nord-Kivu), d’Irumu et de Mambasa (Ituri) [Mise à jour du 1er janvier 2021 au 31 janvier 2022]. Photo\UN

28 mai 2022

Mise à jour sur la situation des droits de l’homme dans le territoire de Beni au Nord-Kivu, Irumu et Mambassa en Ituri, du 1er janvier 2021 au 31 janvier 2022

MONUSCO/BCNUDH

               La présente édition dresse l’inventaire des violations et atteintes aux droits de l’Homme et les violations du droit international humanitaire documentées par le BCNUDH entre janvier 2021 et janvier 2022. La situation des droits de l’Homme ne s’est pas améliorée ; les membres des ADF ont continué à commettre des attaques contre les populations civiles, malgré les efforts fournis par les autorités nationales avec le soutien de la MONUSCO et de l’armée ougandaise pour neutraliser ce groupe armé. Au cours de la période en revue, 786 atteintes aux droits de l’Homme et violations du droit international humanitaire attribuables à des membres des ADF ont été documentées par le BCNUDH dans les territoires de Beni, Irumu et Mambasa, ce qui représente une augmentation de 39% par rapport aux 564 atteintes documentées pendant la période précédente (novembre 2019 à décembre 2020). Par ailleurs, 312 violations attribuables à des membres des forces de défense et sécurité ont été documentées au cours de la même période dans ces territoires, ce qui représente une augmentation de 7% par rapport à la période précédente. Au moins 1.311 personnes ont été victimes d’exécution sommaire par des membres des ADF (1.001 hommes, 270 femmes et 40 enfants) de janvier 2021 à janvier 2022, tandis que 85 autres ont été victimes d’exécution extrajudiciaire par des membres des forces de défense et sécurité (53 hommes, 19 femmes et 13 enfants). Au cours de la même période, au moins 1.206 personnes ont été enlevées dont 1.012 hommes, 105 femmes et 89 mineurs, tandis que 913 personnes ont été libérées alors qu’elles étaient en captivité entre les mains des ADF. Le sort de 457 personnes (386 hommes, 62 femmes et neuf mineurs) reste à ce jour inconnu.

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