A Goma, François Grignon visite l’inspection provinciale et le commissariat provincial de la PNC

François Grignon visite l’inspection provinciale et le commissariat provincial de la PNC. Photo MONUSCO/Michael Ali

14 sep 2019

A Goma, François Grignon visite l’inspection provinciale et le commissariat provincial de la PNC

Amadou BA

En visite au Nord-Kivu, le Représentant Spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies en RDC en charge de la protection et des opérations ad intérim, François Grignon, s’est rendu vendredi 13 septembre 2019 à l’inspection provinciale et au commissariat provincial de la Police nationale congolaise (PNC) de Goma. La Police, en tant qu’élément essentiel du rétablissement de l’Etat de droit et de la sécurité en RDC, constitue un partenaire de premier rang pour la MONUSCO.

A l’antenne de l’Inspection générale de la PNC au Nord Kivu, tout comme au centre de coordination opérationnel du commissariat provinciale du Nord Kivu, qui travaille en synergie avec la stratégie de lutte contre l’insécurité, le Représentant Spécial adjoint (DSRSG) a pu palper du doigt les réalités du partenariat entre la PNC et la MONUSCO.

Selon François Grignon, l’objectif de sa descente sur le terrain est de reconfirmer tout le soutien et les encouragements que les Nations Unies font à l’institution de la Police congolaise.

« Nous travaillons en soutien à la Police nationale […] dans un partenariat qui est à la fois très constructif mais aussi qui apporte des résultats. Bien sûr, les moyens manquent et nous ne pouvons pas répondre à tous les besoins, mais je dirais cet effort et ce partenariat permettent quand même de traiter un certain nombre de problèmes qui, petit à petit, vont contribuer à réduire l’insécurité et l’impunité dans la province », a-t-il affirmé.

Le DSRSG estime que ces « efforts doivent continuer ». Ainsi, a-t-il assuré au leadership de la police du Nord-Kivu l’engagement de la MONUSCO à poursuivre ces efforts.

Après sa visite à la PNC, François Grignon a eu une séance de travail avec la Police de la MONUSCO (UNPOL), dans le cadre d’une série de rencontres organisées, depuis mercredi, avec les différentes sections substantives du bureau terrain du Petit Nord, à Goma.

Dans son exposé introductif, le Chef du secteur UNPOL de Goma, le Lieutenant Colonel Moussa Sangaré, s’est appesanti sur l’assistance et le soutien apporté par le secteur UNPOL de Goma dans la protection des civils, le renforcement des capacités opérationnelles et professionnelles de la PNC.

Mr Sangare est revenu sur les visites quotidiennes effectuées dans les unités de la PNC, les patrouilles dans les quartiers, et surtout les réalisations concrètes, faites chaque jour par les 20 policiers des Nations Unies qui sillonnent Goma et sa périphérie, pour renforcer et rétablir la sécurité par leurs présences au sein des communautés, à travers des patrouilles de sécurité et des collocations.

Les policiers des Nations Unies apportent également leurs expertises à la PNC à travers des appuis et conseils, veillent au respect des normes internationales relatives aux droits de l’homme, encouragent et rétablissent l’ordre public et l’Etat de droit.

De plus, ils protègent les populations civiles, enquêtent sur les incidents sexistes ou liées aux violences sexuelles, et apportent une assistance et des conseils à travers des unités spécialisées de lutte contre les crimes organisés et des crimes connexes, en faisant recours aux méthodes et techniques d’investigation et de police technique et scientifique.

En matière de renforcement des capacités, le secteur UNPOL de Goma a organisé plus de 43 sessions de formation, qui ont regroupé 3387 membres de la PNC, dont 354 femmes.

Avec l’apparition et la propagation du virus Ebola, UNPOL participe pleinement et entièrement au plan de riposte contre Ebola, avec un dispositif qui s’articule autour de trois piliers d’actions.

Le premier s’intéresse à la mobilité des populations, en cernant les points d’entrée et de contrôle. Le second est relatif à la surveillance par une sorte de suivi de contact avec la géolocalisation. 

Le dernier pilier met l’accent sur la sensibilisation, en étroite collaboration avec l’Organisation internationale des migrations et l’Organisation Mondiale de la Santé.