JOY MMOTONG, au service de la paix et des hélicoptères

JOY MMOTONG, au service de la paix et des hélicoptères

25 mai 2020

JOY MMOTONG, au service de la paix et des hélicoptères

Marylène Seguy

 

|PORTRAIT|.

La casquette vissée sur le crâne laisse entrevoir le cheveu ras, l’œil pétillant et un sourire franc. La salopette grise qu’elle porte s’avère être son costume quotidien. Sa fonction ? Mécanicienne pour hélicoptère Oryx au sein de l’Unité composite d’hélicoptères de la MONUSCO, à l’aéroport de Goma, en République démocratique du Congo. Cette unité qui compte 155 militaires dont une soixantaine de femmes, est sous le commandement d’une autre femme, le lieutenant-colonel Liliane Niemack.

Cependant, Joy Mmotong est la seule femme parmi les huit mécaniciens qui évoluent dans la maintenance des cinq hélicoptères Oryx basés en permanence à Goma au sein de l’unité d’évacuation médicale d’urgence.

“Nous sommes entraînés pour tous les vols : de jour, de nuit, ceux de combat, de transport et ceux d’évacuation sanitaire et médicale. Nous devons être prêts à réagir vite et à tout moment. J’apprécie cette adrénaline”, explique-t-elle, enthousiaste.

Les mécaniciens de l’armée sud-africaine effectuent des rotations tous les trois mois dans les missions de maintien de la paix.  Ainsi, c’est la deuxième fois que Joy Mmotong est affectée à Goma au sein de l’Unité composite d’hélicoptères, dont la mission est de se tenir prête 24h/24 à l’évacuation aéroportée des malades et des blessés de la MONUSCO qu’ils soient civils ou en uniforme.

 

“J’ai effectué des missions en Tanzanie et au Malawi. Cependant, la MONUSCO est la seule mission de maintien de la paix pour laquelle j’ai servi jusqu’à présent. Bien entendu, si j’en ai l’opportunité, j’effectuerai d’autres missions avec l’armée sud-africaine. Car, oui, c’est un honneur de servir au moins une fois dans sa vie en tant que casque bleu sous le drapeau des Nations Unies”.

A 32 ans, le sergent Joy Mmotong comptabilise à ce jour dix années au sein de l’armée sud-africaine. Elle s’engage dans l’armée en janvier 2010 après avoir vu une annonce dans un journal local de Prétoria, en Afrique du Sud, dont elle est originaire. Elle fait ses classes durant douze mois au cours desquels elle apprend tous les rudiments du métier de soldat. Puis en 2011, elle intègre l’école des mécaniciens de la flotte militaire aérienne et en ressort diplômée en 2014. “J’étais douée dans deux matières durant ma scolarité : les mathématiques et la physique”, raconte-elle. C’est tout naturellement qu’une fois intégrée l’armée, elle s’est tournée vers la mécanique “même si je n’y connaissais rien auparavant. Je suis à présent affectée à la maintenance de l’hélicoptère Oryx”, poursuit-elle, avouant que ce métier lui plaît grandement.

Durant son temps libre, Joy pratique la boxe anglaise qui, dit-elle, la détend. Et quand elle n’est pas en mission, son autre passe-temps est celui de s’atteler, en cuisine, à la réalisation de nouvelles recettes. “Cuisiner, c’est comme la mécanique : cela demande de la précision afin que le plat ne soit pas raté. Dans la mécanique, je n’ai pas droit à l’erreur”.

 

*|Le 29 mai marque la célébration de la Journée Internationale des Casques bleus des Nations Unies. C’est une occasion de rendre hommage au personnel civil et militaire déployé dans les missions de paix des Nations Unies à travers le monde.   Le thème de cette année est : « Les femmes dans le maintien de la paix : une clé pour la paix ».  La MONUSCO vous propose de découvrir, à travers une série de portraits, les contributions inestimables des Femmes Casques bleus au service de la paix en République Démocratique du Congo. |