L’ONU soutient la certification des ressources naturelles dans les Grands Lacs

17 déc 2010

L’ONU soutient la certification des ressources naturelles dans les Grands Lacs

Lusaka, 15 décembre 2010 - Au cours du sommet spécial sur l'exploitation illégale des ressources naturelles, qui a réuni sept chefs d'Etat africains dans le cadre de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), organisée en Zambie, Mme Asha Rose Migiro, Secrétaire générale adjointe des Nations Unies, a estimé que pour atteindre la stabilité dans la région, il était important d'avoir de bons mécanismes pour consolider la paix, et ainsi atteindre un développement durable.

« La famille onusienne est à vos cotés pour la poursuite de la paix et de la sécurité. Nous sommes prêts à travailler avec vous, la main dans la main, pour réduire la pauvreté, créer des marchés, promouvoir l'emploi et réaliser les Objectifs du Millénaire » a-t-elle lancé à l'endroit des chefs d'Etat présents.

L'une des mesures importantes prises au cours de ce sommet consiste à établir un certificat, semblable à celui de Kimberley contre « les diamants du sang », dont chaque exploitant devra désormais se munir.

Les récents rapports d'experts onusiens et d'ONG ont clairement établi que l'exploitation de certaines mines servait à financer des groupes armés qui sont à la base d'atrocités en tous genres commises sur les populations civiles, particulièrement dans les Kivu.

Selon la Secrétaire exécutive de la CIRGL, Mme Liberata Mulamula, les femmes devraient être les premières bénéficiaires de la lutte contre l'exploitation illicite des ressources naturelles dans les Grands Lacs.

Pour sa part, le Président congolais Joseph Kabila a estimé que les décisions prises resteront vaines si elles ne sont pas suivies d'effets: « Définir les moyens de notre combat commun est une chose; maintenir notre mobilisation solidaire pour la mise en œuvre effective en est une autre » a déclaré le chef d'Etat, tout en sollicitant la contribution de tous les pays membres de la CIRGL et de tous les partenaires.

Les représentants des Etats-Unis, de l'Union Européenne, du Japon et de l'Union Africaine ont, quant à eux, donné des assurances pour soutenir ce processus. Par exemple, les Etats-Unis ont annoncé avoir déjà mobilisé une enveloppe de plus de 10 millions de dollars américains pour soutenir le processus à travers la CIRGL.

La Mission de l'ONU pour la Stabilisation en RD Congo (MONUSCO) a déjà entrepris la construction de quatre centres de négoce dans l'Est de la RDC, d'où partent les substances minérales. Selon Roger Meece, le Représentant spécial du Secrétaire général en RDC, ces centres de négoce vont aider à améliorer la traçabilité des minerais dans la région.

La CIRGL est une organisation sous-régionale qui regroupe la RDC, le Rwanda, l'Ouganda, la Zambie, le Burundi, l'Angola, la République Centrafricaine, le Soudan, le Congo Brazzaville, la Tanzanie et le Kenya.

Georges Kamudjova/MONUSCO