La MONUSCO s’investit dans la réconciliation intercommunautaire à Mweka, Kasaï Occidental

4 sep 2013

La MONUSCO s’investit dans la réconciliation intercommunautaire à Mweka, Kasaï Occidental

 

 

Kananga, 3 septembre 2013 - Dans la province du Kasaï Occidental, une équipe de la section des Affaires civiles de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), a séjourné, du 16 au 21 août 2013, dans le territoire de Mweka, dans le cadre d'une mission destinée à faire avancer le processus de réconciliation et de paix engagé l'année dernière entre trois communautés locales en conflit depuis des décennies.

Les ressortissants des villages Bungamba, Bakatombi et Bulangu-Kapimbi, dans le territoire de Mweka, à 240 km de la capitale provinciale Kananga, ont signé en septembre 2012 un accord de réconciliation et de paix qui les engage à mettre fin au différend qui les opposent depuis 1974 au sujet de l'exploitation de la zone agro-forestière de Mwangala.

 
La signature de cet accord a été le fruit de près de deux ans d'efforts de médiation et de sensibilisation déployés par la MONUSCO auprès des communautés concernées, à la suite des affrontements violents qui ont opposé les trois parties en 2010, entraînant la mort de plusieurs personnes et d'importants dégâts matériels. Ces efforts de sensibilisation ont été menés en coopération avec des médiateurs locaux formés à cet effet par la mission onusienne, avec le concours technique de l'ONG Search for Common Ground.
 
La mission s'est assignée trois objectifs, à savoir, favoriser la mise en œuvre effective des engagements pris par les parties à l'accord pour le retour effectif de la paix sociale dans ce territoire ; sensibiliser davantage les communautés concernées au respect dudit accord ; et étudier la faisabilité d'un projet de morcellement de ladite forêt selon les limites proposées aux trois villages lors de la signature de l'accord.
 
Notons que c'est à la suite de nombreuses enquêtes sur le terrain, toutes montrant qu'aucun des villages ne possède un titre de propriété pour fonder sa revendication, qu'a été envisagé ce scénario de morcellement des terroirs agro-forestiers conflictuels.
 
Entretemps, selon l'accord, les trois communautés devraient observer les mesures préconisées au titre d'un arrangement provisoire reconnaissant les zones exploitées de facto par chacune d'elles, en attendant la délimitation définitive des terres disputées.
 
Les consultations menées sur place auprès des communautés concernées ont abouti aux recommandations suivantes : les parties doivent respecter les clauses du contrat auquel elles ont souscrit, en particulier en ce qui concerne l'exploitation des jachères reconnues à chacune d'elles ; les médiateurs communautaires formés doivent œuvrer sans parti-pris pour accompagner les communautés dans le processus de consolidation de la paix déjà retrouvée ; et enfin, les communautés doivent proposer des projets intégrateurs réalistes au Comité d'analyse des risques pour approbation, orientation et appui.
 
A l'issue de la mission des Affaires civiles de la MONUSCO, les représentants des trois communautés ont affirmé qu'ils considéraient cette initiative comme un pas de plus vers le rétablissement d'une paix durable dans cette partie de la province du Kasaï Occidental.
 
 
Lansana Dabo/ MONUSCO