Goma - 8 mars 2016: Dans le cadre de la protection des civils, la  Section d'Appui à la Justice et à l'Administration pénitentiaire (SAJAP) Goma, conjointement  avec le Ministère de tutelle, s’est investie pour commémorer, le 08 mars 2016, la Journée Internationale de la Femme, à la prison de la ville afin de promouvoir le droit à l’épanouissement et au loisir à l’égard de ces femmes, qui bien que privées de liberté, font partie intégrante de la société.
Au total, 40 détenues et 04 filles mineures de l’EGEE en ont bénéficié. Dans le programme il y avait quatre  activités phares qui se sont déroulées dans la cour administrative de la prison devant le public venu y assister :

-           visite des autorités provinciales de la Justice,
-           la participation active des détenus à travers un sketch  illustrant le thème de cette année,
-           une remise de don avec le concours de la section Genre, SEN-FPU, les organismes humanitaires tels que  « Un jour nouveau », les Eglises catholique et protestante,  toutes les sections de la MONUSCO. Au total, il y avait 43 T-shirts et des casquettes, 20 matelas, 11 couvertures, 50 seaux, 20 bassines, 200 pièces de serviettes hygiéniques, 20 balais, 500 bouteilles d’eau potable  de 1,5 litre chacune, 20 ballais habits et pots de chambre  pour nourrisson, une chèvre).
-           Une séance de sensibilisation et de dépistage volontaires avec la Section VIH SIDA     

De toutes les allocutions, on retiendra celle de la cheffe adjointe de JCS, qui souligne que l’objectif est «d’améliorer leurs conditions de détention,  promouvoir aussi le droit au loisir de ces femmes et leur donner les moyens de se présenter devant une cour, et donc contribuer à la réduction de leur détention préventive et l’action se poursuivra, puisque nous continuerons de plaider pour elles auprès des autorités provinciales de la Justice, et que des femmes juristes viendront les rencontrer et leur prodigueront des conseils dans ce sens ». 

Le message semble être passé, car sur recommandation de la SAJAP, une inspection du Parquet de Grande Instance a abouti à la régularisation de sept dossiers, et deux détenues mineures ont été libérées séance tenante par le juge-président de l’EGEE et réunifiées le même jour avec leur famille.

En conclusion, elle lancera un appel aux autres partenaires tels que le Gouvernement et les ONG à poursuivre, voire amplifier ces efforts de la MONUSCO car les problèmes de la prison sont immenses. Elle a souligné, entre autres, le surpeuplement, la promiscuité, la sous-alimentation, l’hygiène et la santé, la lenteur du le traitement des dossiers, le manque d’effectif tant au niveau du personnel administratif que sécuritaire, la prime des agents, etc.

Par Aissatou Faye