Le BCNUDH a continué ses activités de sensibilisation à travers le pays, en vue de préparer différents acteurs au monitoring des droits de l'homme liés aux élections. Du 9 au 16 novembre 2011, le BCNUDH dispense notamment des séances de sensibilisation à Bukavu, Walungu, Kabare-Kavulu, Shabunda et Idjwi. Lors de ces formations, le BCNUDH a rappelé le numéro vert mis en place par le Réseau National des ONG des droits de l'homme en RDC (RENADHOC) visant en particulier pour les acteurs de la société civile à notifier les incidents liés aux élections exigeant notamment une action urgente ou des mesures de protection. Le numéro vert est le suivant : 0810800012.

La formation des formateurs en genre et élections organisée par la Division Electorale de la MONUSCO, qui a pour but d'identifier et de former les candidates pour les prochaines élections provinciales et locales s'est déroulée à Bunia, Kananga, Bukavu et Goma et a vu la participation d'environ 315 femmes. Dans les prochains jours, elle aura lieu à Kisangani et à Kindu. Deux représentantes par territoires prennent part à ces formations.

Dans le cadre de la sécurisation des élections, une mission conjointe de reconnaissance (PNC-FARDC-MONUSCO) a entrepris une tournée dans les provinces en vue de s'informer et d'évaluer in situ les dispositifs sécuritaires mis en place par les responsables locaux de la sécurité. Sous la conduite du Commissaire Général de la PNC, la mission s'est rendue du 10 au 14 novembre 2011, successivement à Mbandaka, Kisangani, Bunia, Goma, Bukavu, Lubumbashi, Mbuji-Mayi et Kananga.

Dans ces provinces, la mission a eu des entretiens avec les responsables locaux de la MONUSCO et des séances de travail avec les responsables locaux des services de sécurité. Ceux-ci ont présenté une situation sécuritaire maitrisée et leurs plans opérationnels pour la sécurisation des élections. Le Commissaire Général de la PNC a annoncé le déploiement d'effectifs complémentaires dans certaines localités et l'envoi d'équipements et de matériels adéquats de maintien de l'ordre.

La Police MONUSCO a organisé du 08 au 12 novembre 2011 à Kinshasa un séminaire d'information sur la sécurisation du processus électoral au profit de 163 inspecteurs de l'Inspection Générale de la PNC. Ces inspecteurs seront déployés dans les provinces pour observer et évaluer le niveau de professionnalisme des policiers au cours de la mission de sécurisation des élections.

«Le recours à la violence ne saurait être toléré » a-t-il dit. «Mon Bureau recense et examine minutieusement les informations convergentes sur des violences tant verbales que physiques auxquelles donnerait lieu la campagne électorale en vue des élections présidentielle et législative du 28 novembre prochain».

Le Procureur appelle toutes les parties au processus électoral à ne pas céder à la tentation de la violence et rappelle que la CPI a compétence pour enquêter et poursuivre les auteurs de crimes graves commis sur le territoire de la République démocratique du Congo ou par des ressortissants congolais depuis le 1er juillet 2002.

«Nous veillons à ce que le processus ne soit pas l'occasion de violences ou d'attaques contre les populations civiles. Nous sommes particulièrement attentifs aux informations faisant état d'appels à la haine et à l'exclusion et de violences physiques de la part des différents acteurs politiques à Kinshasa et dans le pays tout entier.», a-t-il affirmé depuis La Haye.

L'équipe d'enquêteurs de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) à Kalemie qui relève les prix à la consommation a constaté une augmentation de plus de 10% des prix des denrées alimentaires au cours de la deuxième semaine de novembre 2011 et par rapport à la même période en 2010. En une semaine, les variations des prix sont estimées à 13% tant pour le riz local que le riz importé, 17% pour les grains de maïs, 67% pour la farine de froment, 10% pour la farine de manioc, 51% pour les cossettes et pour les poissons : frais (17%), fumés (5%) et salés (5%). Selon la FAO, cette situation serait attribuée, entre autres, pour le maïs et le manioc aux perturbations climatiques et aux faibles productions enregistrées au cours de la campagne agricole 2010/2011.

C'est pour suivre les risques d'insécurité alimentaire des groupes vulnérables que des équipes d'enquêteurs supervisées par la FAO relèvent les prix de 17 produits alimentaires de consommation courante et 3 indicateurs économiques dans 23 villes de la RDC. Objectif, faciliter les prises de décision et la gestion des crises en matière de sécurité alimentaire dans le pays.

Une alerte à la Striure Brune du Manioc (CBSD) a été faite par la FAO le 10 novembre 2011 lors d'une réunion d'information à Kinshasa, en présence des représentants du Ministère de l'Agriculture, de la Présidence de la République, de bailleurs de fonds et Belgique) et autres partenaires opérant dans la recherche sur le manioc en RDC (IITA, CRS, Clinique des plantes, INERA etc.) Les différents intervenants ont confirmé la propagation rapide de cette virose à travers la RDC. Selon l'Institut International d'Agriculture Tropicale (IITA), les pertes économiques occasionnées par la striure brune de manioc en Afrique sont estimées entre 75 et 100 millions de dollars par an dans chacun des pays affectés par la maladie.

Cinquante ménages d'ex-combattants et famille d'accueil regroupés au sein de deux associations ont reçu la semaine passée à Kisangani (Province Orientale) de la FAO, des entrepôts et des intrants en rapport avec leurs activités de réinsertion socio-économique. Outre un hangar, 1.800 kg de farine de froment, 500 kg de sucre, 200 kg de sel de cuisine, 20 litres d'huile , 45 kg de levure, des brouettes, des bassins, des balances ainsi que 5 tables de pâtisserie ont été fournis à l'Association « Groupe des boulangers vulnérables associés » (GBVA) pour consolider les activités de préparation de pain dans leur milieu. Le « Groupe Uni des Savonniers » (GUSA) a bénéficié de 1000 kg de soude caustique, 1500 litre d'huile, 10 moules ainsi que des bassins, des tables, des balances et des brouettes pour consolider leur activité de savonnerie.