CONFERENCE DE PRESSE MONUSCO DU MERCREDI 03 NOVEMBRE 2010

3 nov 2010

CONFERENCE DE PRESSE MONUSCO DU MERCREDI 03 NOVEMBRE 2010


Sylvie van den Wildenberg, porte-parole a.i:
Bonjour, mesdemoiselles. Bonjour, messieurs. Bonjour à nos auditeurs de la Radio Okapi qui nous suivent en direct. Au cours de cette conférence de presse, nous vous parlerons des points suivants:

- Activités du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, M. Roger Meece
- Activités des composantes de la MONUSCO (DDRRR et Genre)
- Situation militaire


Activités du
Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RDC
Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en République démocratique du Congo, M. Roger Meece, a effectué, le samedi 30 octobre, une visite au Nord Kivu. Au cours de cette dernière, il s'est rendu à Rwindi, dans le territoire de Rutshuru, où la base de Casques bleus de la MONUSCO déployée sur place avait été attaquée, le 23 octobre dernier, par un groupe d'hommes armés. Le Représentant spécial, accompagné des autorités locales, tenait à s'informer des circonstances précises de cette attaque, mais également à saluer les Casques bleus de la base pour leur efforts et leur réaction. Il tenait également à remercier les Forces armées congolaises (FARDC) et autres autorités congolaises pour les actions entreprises aussitôt après l'attaque.
Samedi, M. Meece s'est également rendu à Kitchanga, dans le territoire de Masisi, pour y évaluer la situation sur le terrain. Sur place, il a reçu un exposé de la situation sécuritaire du Commandant de la base de la MONUSCO et a échangé avec les autorités locales y compris les chefs locaux et représentants des populations civiles. Lors de ces échanges, nombre de ses interlocuteurs lui ont fait rapport de l'insécurité persistante, de graves exactions de droits de l'Homme qui continuaient d'être commises ainsi que de leur peur de la reprise des hostilités. S'adressant aux populations, le Représentant spécial a déclaré que « si certains voulaient utiliser la violence, ils devaient savoir que cela ne leur permettrait pas de résoudre leurs problèmes. Il faut absolument chercher à résoudre les problèmes par la voie pacifique et le dialogue pour trouver les moyens de vivre en paix (...). Les peuples de cette région ont trop souffert de la violence, et ce, depuis trop longtemps. Il faut y mettre un terme », a-t-il également dit avant de souligner que « les forces de la MONUSCO et les FARDC sont résolues à protéger les civils et à réagir contre toute tentative de reprise de la violence ».
Activités des composantes de la MONUSCO
DDRRR
Le Programme chargé de la Démobilisation, Désarmement, Réinsertion, Rapatriement et Réintégration (DDRRR) de la MONUSCO a, du 1er au 27 octobre 2010, procédé au rapatriement de 135 ex combattants étrangers et de leurs dépendants, dont 131, soit la grande majorité - sont des ex combattants des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et leurs dépendants. Parmi eux, on compte 67 ex combattants de ce groupe armé étranger (y compris 3 mineurs) et 64 de leurs dépendants.
Depuis le 1er janvier 2010, le DDRRR a démobilisé 1369 combattants FDLR. 809 ont été rapatriés dans leur pays d'origine. Le DDRRR a également rapatrié 904 dépendants des FDLR au Rwanda.
A titre de comparaison, il convient de rappeler qu'au cours de l'année 2009, le DDRRR avait rapatrié 1564 combattants FDLR au Rwanda, ainsi que 2187 de leurs dépendants. On observe donc que la tendance positive de 2009 se maintient en 2010, et que les combattants FDLR, continuent avec la quasi même intensité qu'en 2009 à déserter les rangs de ce groupe armé et à déposer les armes.
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Genre
Samedi dernier, 30 octobre 2010, pour commémorer l'adoption, il y a dix ans, de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité sur les femmes, la paix et la sécurité, le bureau Genre de la MONUSCO, en partenariat avec les autres entités des Nations Unies et le Ministère du Genre de la Famille et de l'Enfant, a organisé, à Kinshasa, une Journée de plaidoyer en faveur de la mobilisation de fonds pour la mise en œuvre du Plan d'Action National d'application de la Résolution. Il est important de souligner que le Gouvernement de la République démocratique du Congo, avec ce plan national mis en place par le Ministère du Genre, de la Famille et de l'Enfant, avec l'appui des Nations Unies, est l'un des vingt quatre premiers gouvernements au monde à disposer d'une telle stratégie nationale de mise en œuvre de la Résolution 1325
Le bilan de l'activité de samedi dernier est extrêmement positif. La journée s'est en effet soldée par la signature d'un Acte d'Engagement et par la garantie de près de 4 millions de dollars en investissements, par divers bailleurs de fonds pour la mise en œuvre du Plan National. Depuis lors, d'autres promesses de fonds importantes ont été faites et la MONUSCO, ainsi que les autres entités du système des Nations Unies, se félicitent de cette forte mobilisation.
Situation militaire
A l'Ouest de la République Démocratique du Congo, la situation sécuritaire est relativement stable. Les patrouilles fluviales conjointes entre l'unité ''Riverine'' de la Force de la MONUSCO et les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) se sont poursuivies du 27 au 30 octobre 2010.
En Province Orientale, la Force de la MONUSCO continue de maintenir des mesures proactives pour assurer la protection des populations civiles. Dans ce cadre, en plus des patrouilles menées par la Force de la MONUSCO et les FARDC dans le district du Haut-Uélé, la Force planifie de mener conjointement de nouvelles opérations dans le triangle Bangadi-Ngilima-Niangara.
Par ailleurs, en prévision d'un possible afflux de réfugiés en République Démocratique du Congo en provenance du Sud Soudan à l'approche du référendum, la Force de la MONUSCO a établi un plan d'urgence en liaison avec le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) pour porter assistance à d'éventuels réfugiés.
L'arrestation d'un bon nombre de dirigeants des miliciens à Arua, en Ouganda, et dans le territoire d'Aru du district d'Ituri, a accru la confiance dans les efforts sécuritaires conjoints déployés par la Force de la MONUSCO et les FARDC. En effet, le 23 octobre 2010, un médecin suspecté d'être milicien du Front Populaire pour la Justice au Congo (FPJC) a été arrêté à Arua, en Ouganda. Il a également été rapporté que deux autres miliciens qui appartiendraient au FPJC avaient été préalablement arrêtés le 20 octobre 2010 par les FARDC. Ces éléments étaient en possession de quatre fusils AK-47 et douze chargeurs. En outre, selon une source territoriale d'Irumu, quatre éléments du FPJC se sont rendus aux FARDC le 23 octobre 2010.
Au Nord-Kivu, la Force de la MONUSCO est surtout préoccupée par la situation dans les camps de déplacés, notamment dans le Masisi, à Kitchanga et dans le Rutshuru. La Force mène de nombreuses patrouilles dans ces zones et y a renforcé les mesures sécuritaires pour assurer la protection des populations civiles en marquant son effort autour des camps des réfugiés.
Au Sud-Kivu, la situation sécuritaire dans plusieurs endroits de la province est restée paisible la semaine dernière. L'amélioration de la situation sécuritaire à Shabunda se confirme à travers le nombre croissant de réfugiés de retour dans leur foyer.
Concernant l'opération ''AMANI LEO'', les opérations conjointes ciblées dans la province du Sud-Kivu se poursuivent toujours. Sur un total de dix objectifs planifiés durant les mois de septembre-octobre 2010, sept ont été traités. Pour le mois de novembre 2010, dix autres objectifs ont été identifiés dont les trois non traités durant les opérations passées. La Brigade du Sud-Kivu de la Force de la MONUSCO et les FARDC planifient ces opérations dont les ordres conjoints d'opérations sont attendus sous peu.
Par ailleurs, la Force de la MONUSCO a multiplié les mesures sécuritaires pour assurer la protection des populations civiles et celle du personnel de la MONUSCO.

Enfin, concernant les statistiques des patrouilles, la Force de la MONUSCO a mené 1109 patrouilles armées et fourni 102 escortes, pendant que les Observateurs Militaires de la même Force ont mené 328 autres patrouilles pendant la période sous examen.