À Gemena, au Nord-Équateur, des leaders communautaires sont en formation depuis hier pour lutter contre le mariage précoce des jeunes filles, devenu fréquent dans cette contrée.

Cette formation de 4 jours à l'intention de 60 leaders communautaires issus des associations de la société civile est organisée par l'ong Militants pour les Droits de l'Homme avec le financement de l’ONG internationale Vision Mondiale. C'est après avoir fait le constat selon lequel des mariages précoces des jeunes filles restent fréquents dans le Territoire de Gemena, malgré toutes les actions de sensibilisation faites chez les parents. Ce phénomène, fait remarquer l’ONG Militants pour les Droits de l'Homme, risque de compromettre les activités de parrainage de soutien à mille 200 jeunes filles des familles démunies dont la scolarité est prise en charge par des parents protestants nantis des États-Unis, du Canada et de l'Europe. Un parrainage obtenu par Vision Mondiale pour promouvoir la scolarité des jeunes filles démunies.

Cet atelier a pour but de doter les leaders communautaires des connaissances qui vont les aider à sensibiliser les parents afin de réduire la fréquence des mariages précoces dans leurs milieux.

Quelles sont les causes de ces mariages précoces et quelles notions sont mises à la disposition des participants pour réduire ce phénomène dans le Territoire de Gemena ?

Pour les animateurs de cet atelier, les causes de ces mariages précoces sont multiples. D'abord, les coutumes des populations du Territoire de Gemena favorisent ce phénomène. Sur le plan juridique, les auteurs des mariages précoces ne sont pas inquiétés par la justice. Et c'est surtout la pauvreté qui pousse les parents à marier leurs filles précocement. Pour outiller les leaders communautaires à lutter contre ce phénomène, comme matière, ils suivent des notions sur les droits et devoirs des parents, les prescrits de la loi portant protection de l'enfant, des notions sur les violences faites aux jeunes filles et sur les techniques de plaidoyer en cas de tentative de mariage précoce pour éviter une telle union.

Photo UNICEF