Frontière RD Congo-Burundi : La MONUSCO échange avec la presse burundaise

2 fév 2016

Frontière RD Congo-Burundi : La MONUSCO échange avec la presse burundaise

Uvira, le 2 février 2016 – A l’invitation de la Section de l’Information publique de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en RDC, Monusco-Uvira, une délégation de journalistes burundais a été reçue ce mardi 2 février 2016 à Uvira. Le but de cette rencontre était de faire le point sur les rumeurs et questions qu’une partie de la population burundaise se pose au sujet du déploiement de troupes de la Monusco en certains endroits de la frontière entre les deux pays

Il s’agit, pour rétablir la vérité, d’« Un déploiement de routine, selon le Chef du Sous-Bureau de la Monusco-Uvira. Ould Mohamed El Hacen a ensuite rappelé que « partout où il y a une menace contre les populations civiles, nous devons être là. C’est quelque chose de fréquent, de courant. Il n’y a rien de nouveau ».

Si donc la Monusco a déployé ses troupes à quelques endroits de la frontière, c’est dans le cadre de la protection des civils. Des informations concordantes et corroborées aussi bien par la population, les Forces de sécurité congolaises et la Monusco, ont fait état d’infiltrations le long de cette frontière, dans le but de déstabiliser la RDC et même le Burundi voisin. Certains de ces infiltrés ont ailleurs été arrêtés par les Services de sécurité congolais. Autant de faits qui ont poussé la Mission des Nations Unies au Congo à positionner ses troupes en certains endroits jugés poreux de cette frontière. Ce déploiement, faut-il le rappeler, se fait en étroite collaboration avec les autorités policières et militaires congolaises.

Rassurant, le Chef du Sous-bureau de la Monusco-Uvira s’est également voulu clair : « nous n’avons aucun mandat qui dépasse les frontières du Congo. Nous intervenons en RDC et pas au Burundi. Il n’y a aucun agenda caché. Que les populations de part et d’autre de la frontière se rassurent : nous sommes là pour elles, pour les protéger, pas pour autre chose. Nous n’avons rien à cacher. Nous ne voulons pas que la RDC et Uvira soient des bases-arrières d’attaques contre qui que ce soit, le Burundi ou tout autre pays voisin. »

Preuve que la Monusco n’a rien à cacher, la délégation de journalistes burundais - qui etait composée de representants de la presse locale et internationale a été emmenée sur le terrain, notamment à Kiliba, Sange et Mutarule. Sur place, elle a pu échanger avec les populations locales, mais également avec les Casques bleus dont ils ont visité les installations.

Jean-Tobie Okala

Photos: MONUSCO/Jean-Tobie OKALA