La liberté de la presse au centre des échanges entre les journalistes et les acteurs sociaux politiques de Kisangani

4 mai 2016

La liberté de la presse au centre des échanges entre les journalistes et les acteurs sociaux politiques de Kisangani

Kisangani, le 03 mai 2016 A l’ occasion de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le Bureau de l’Information Publique, en collaboration avec l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC), a organisé, ce mardi 03 mai, une journée de réflexion sur le thème : «  Professionnels des médias et acteurs sociaux politiques de Kisangani face à l’exercice de la liberté de la presse ». La cérémonie d’ouverture de cette journée, qui a connu la participation d’une soixantaine de journalistes, a été rehaussée par la présence du Commissaire Spécial Adjoint chargé des questions Politiques, Juridiques et Administratives, Dr. Dieudonné MATA AMBANGENE, et par la cheffe de bureau MONUSCO, Madame Aissetou SANOGO.

Dans son mot de bienvenu, le président provincial de l’Union Nationale de la Presse du Congo, M. Damas ESOLE, a remercié la MONUSCO qui a beaucoup œuvré pour que cette journée de réflexion ait lieu. Pour Damas ESOLE, les professionnels des médias sont les premiers garants de la liberté de la presse. Damas ESOLE plaide pour un tribunal de pairs pour juger tout cas de dérapage.

« Avec cette journée, l’UNPC voudrait s’assurer du respect par ses membres des dispositions légales en vigueur en matière de presse ; de sensibiliser la communauté et les pouvoirs publics de saisir le tribunal des pairs pour tout cas de faute professionnelle », a-t-il dit.

Par ailleurs, le message du Secrétaire Général des Nations Unies a été lu à  cette occasion par  la  cheffe de Bureau, Madame  Aissetou Sanogo. Ce message met surtout en lumière les principes fondamentaux de protéger l’indépendance des médias et de rendre hommage aux  professionnels des médias qui risquent ou qui ont perdu leur vie dans l’exercice de leur profession.

Le Commissaire Spécial Adjoint chargé des questions Politiques, Juridiques et Administratives, Dr. Dieudonné MATA, quant à lui, a souhaité que durant cette année électorale, les journalistes fassent preuve de beaucoup de responsabilité pour éviter au pays de retomber dans des violences.

« La presse bien exercée aide à stabiliser les institutions ; la presse inféodée et manipulée dénature l’information et contribue à la destruction de l’Etat », a-t-il rappelé.

Les intervenants du jour ont planché sur trois thématiques en rapport avec la notion de la liberté de la presse : la genèse et le fondement de la résolution portant institution de l’exercice de la liberté de la presse ; la loi de 1996 fixant les modalités de l’exercice de la liberté de la presse en RDC et enfin, les missions de l’Union Nationale de la Presse du Congo.

Tous les orateurs ont reconnu la contribution des journalistes dans le processus de démocratisation et de consolidation de la paix. Ils ont appelé au respect de la loi établie.  En substance, ils estiment que l’état de la liberté de la presse, en RDC, évolue en dents de scie. Ils affirment que cette situation n’est pas seulement à attribuer à l’implication des politiques, mais aussi et surtout, aux moutons noirs qui envahissent la profession.

Guy Karema