Kananga, 5 septembre 2012 – Plusieurs responsables du Bureau de la Mission de l'Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) au Kasaï Occidental ont effectué un séjour à Tshikapa, ville située à environ 265 km de Kananga, le chef-lieu de la province. Cette mission conjointe entre le Bureau de l'Information publique, le Bureau conjoint des Nations Unies aux Droits de l'Homme et l'Unité pénitentiaire, a eu lieu dans le cadre d'un atelier de formation du 30 août au 3 septembre 2012 en vue d'aider les professionnels des médias de la région à bien cerner les règles de la déontologie du métier.

La mauvaise connaissance et le non-respect de la déontologie et de l'éthique du journalisme ont été souvent décriés par une frange de la population qui taxe les hommes et femmes des médias de laxisme et surtout d'être acquis à la cause de certains hommes politiques de la région. Ce manque de professionnalisme est à la base de nombreux conflits, surtout en période sensible telle que des élections.

C'est à la demande du vice-président de l'Union nationale de la Presse du Congo (UNPC) du Kasaï Occidental, Laurent Lukengu, qui avait constaté de nombreux délits de presse lors des élections passées à Tshikapa, que l'équipe de la MONUSCO a entrepris cette mission.

Le maire de la ville, Laurent Kambulu, s'est félicité d'une telle rencontre en fustigeant au passage « une certaine presse qui se laisse piéger par les dirigeants politiques ». Pour le président de la société civile, Corneille Mbombo, « la presse doit se limiter à rapporter les faits et jouer pleinement son rôle de pompier et canalisateur du développement et de la paix dans notre société».

Au sortir de cet atelier, les 35 journalistes participants ont souhaité la tenue de rencontres périodiques entre autorités et journalistes de la province pour lever certaines équivoques entre ces deux groupes qui s'accusent mutuellement de manquements aux devoirs qui sont les leurs.

Lansana Dabo/ MONUSCO