La MONUSCO organise un atelier sur le dialogue démocratique entre l’Autorité locale et la Jeunesse

30 déc 2015

La MONUSCO organise un atelier sur le dialogue démocratique entre l’Autorité locale et la Jeunesse

Uvira, le 29 décembre 2015 – La Section des Affaires civiles de la MONUSCO organise un atelier de deux jours au Quartier général de la Mission-Uvira pour une soixantaine de jeunes des Hauts et Moyens Plateaux de la Plaine de la Ruzizi et de la Cité d’Uvira, en présence de l’Administrateur de Territoire d’Uvira, Samuel Lunganga Lenga et du Chef du Sous-bureau intérimaire de la Monusco-Uvira Armand Forster.


L’atelier vise un double objectif :
renforcer le dialogue entre les jeunes et les autorités locales et
rechercher ensemble les voies et moyens pour lutter contre l’insécurité dans ce
Territoire de la Province du Sud-Kivu en proie aux groupes armés.

En effet,
depuis plusieurs mois à cause de la crise burundaise, des infiltrations
d’hommes armés non identifiés sont régulièrement rapportées par des populations
frontalières, qui souvent sont accusés de passivité au nom d’une certaine
« proximité ethnico-tribale », parce que préférant se taire que de
coopérer avec les forces de sécurité.


Pour Armand Forster, Chef du Sous-bureau
intérimaire de la MONUSCO, par ailleurs Coordinateur de la Section des Affaires
civiles, les jeunes sont un maillon fort dans la chaine de la lutte contre
l’insécurité.

Il a rappelé les paroles de l’hymne national « Debout
Congolais, Unis par le sort… », avant de conclure qu’il n’y a pas de
Banyamulenge, Bafuliiru, Barundi, Bavira ou… Babembe dans les paroles de cet
Hymne : « Vous êtes avant tôt Congolais, avant d’être Bafuliiru,
Banyamulenge… ». Il a invité les jeunes à bannir toute barrière
ethnique, à éviter tout recours à la violence en cas d’incompréhension ou de
tension interethnique.

L’Administrateur du Territoire d’Uvira a de
son côté remercié la Mission pour avoir permis ce cadre d’échange avec les
jeunes.

Samuel Lunganga Lenga a rappelé aux participants qu’il n’y a « pas
de développement sans paix » ; avant d’inviter les jeunes à « saisir
l’occasion offerte par la Monusco pour échanger sans réserve et sans crainte,
pour dégager ensemble des stratégies susceptibles de décourager les ennemis de
la paix ».

Pour cette première journée, les travaux ont
porté sur deux axes principaux : un débat sur la dynamique sécuritaire
dans le Territoire d’Uvira et un exposé sur la mobilité des personnes dans
l’espace de la Communauté des Etats de la Région des Grands Lacs.

Jean-Tobie Okala