RDC : MONUSCO, SAMIDRC, SADC et Union africaine s’assurent de la protection des droits humains pendant les opérations
Dans un contexte de crise sécuritaire persistante en République démocratique du Congo (RDC), la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), la SAMIDRC (Mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) en République démocratique du Congo»), la Communauté de Développement de l'Afrique Australe (SADC) et l'Union africaine (UA) intensifient leurs efforts pour assurer la protection des droits de l'Homme dans l'est du pays, où cette force régionale est déployée.
En application de la résolution 2746 (2024) du Conseil de sécurité des Nations Unies, les quatre entités se sont réunies du 19 au 21 novembre à Goma pour une série de séances techniques et d'ateliers destinés à renforcer le Cadre de conformité aux droits de l'Homme et au droit international humanitaire pour la SAMIDRC. Ces initiatives ont rassemblé 80 participants issus des Nations Unies, de l'UA, des États membres de la SADC et de SAMIDRC. Elles visent à identifier les besoins spécifiques pour la mise en place d'un cadre efficace de travail.
Le soutien de la MONUSCO à la SAMIDRC, qui inclut une coordination renforcée, un partage d’informations et une assistance technique, fait partie d’un engagement plus large pour renforcer l'impact de l’intervention de la SADC. Le Conseil de sécurité des Nations Unies a approuvé ce soutien dans le cadre de la protection des civils et du maintien de la paix dans la région. Il s'agit notamment de garantir que la SAMIDRC adopte un mécanisme de conformité solide avec le Cadre stratégique de l'UA pour la responsabilisation dans les opérations de paix.
Lors de son allocution, le commandant de la Force MONUSCO par intérim, le général Khar Diouf, a indiqué que « la présence de SAMIDRC au Nord-Kivu, ayant le mandat de neutraliser les forces négatives et de créer un environnement favorable à l'aide humanitaire, est essentielle pour renforcer la sécurité et protéger les civils - en soutien aux Forces de défense et de sécurité congolaises. Cela contribuera à créer un environnement plus propice à la mise en œuvre réussie des efforts de paix régionaux ».
La résolution 2746 (2024) stipule que la MONUSCO fournit un soutien continu et ajusté à la SAMIDRC, tout en respectant les principes du « Human Rights Due Diligence Policy » (HRDDP). Tel que l’a mentionné la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, Vivian van de Perre, lors de son intervention : « Le HRDDP est un cadre fondamental pour la prévention et l'atténuation des violations des droits de l'Homme commises par des forces n'appartenant pas aux Nations Unies, et nous appelons les forces du SAMIDRC à coopérer pleinement avec les Nations Unies dans la mise en œuvre du HRDDP et dans la mise en place de solides mécanismes de suivi et d'établissement de rapports afin de garantir la responsabilité et la transparence». Selon elle, l’objectif est «de favoriser une compréhension commune de l'approche et des modalités de mise en œuvre de ce cadre important, ainsi que des rôles des différentes parties prenantes impliquées ».
Dans cette dynamique, la SADC et l'Union Africaine ont engagé des discussions sur la meilleure manière de garantir que le SAMIDRC puisse remplir ses missions de manière conforme aux normes internationales de respect des droits humains et de responsabilité. Ces discussions, qui ont p[ris fin le 21 novembre, s’inscrivaient dans une démarche pour assurer que l’intervention régionale ne se limite pas à une réponse sécuritaire, mais qu’elle intègre également une dimension humanitaire et de justice.
Ces rencontres ont pris fin avec la publication d’un communiqué conjoint dans lequel les parties prenantes s’engagent à travailler en étroit partenariat et dans le respect du cadre de conformité.
Le déploiement de la SAMIDRC, force régionale constituée de troupes provenant du Malawi, de l'Afrique du Sud et de la Tanzanie, répond à une résolution prise lors du Sommet extraordinaire de la SADC en mai 2023. Ce déploiement de 4500 hommes soutient les Forces armées de la RDC (FARDC) et vise à contrer l’instabilité sécuritaire dans l’est de la RDC, en particulier face aux menaces posées par les groupes armés qui déstabilisent la région.