Sud-Kivu: Reddition de 71 Raïas Mutomboki, transférés à Goma par la MONUSCO

19 oct 2015

Sud-Kivu: Reddition de 71 Raïas Mutomboki, transférés à Goma par la MONUSCO

L’intensification des campagnes de sensibilisation dans le cadre du processus DDRRR de la MONUSCO combinée aux sensibilisations de la PNC, des FARDC et de la Société civiles ainsi qu’aux actions militaires des FARDC contre les groupes armés continuent à porter des fruits dans le territoire de Shabunda particulièrement.

Le 17 septembre 2015, la chef du groupe Raia Mutomboki Cynthia, ancienne femme de l’ex-leader Paul Ngumbi Wangozi alias Sisawa du même groupe, s’est rendue aux autorités locales de Shabunda centre. La reddition de Cynthia a sonné comme un message fort à l’endroit des autres groupes armés. Il faut dire que sa reddition fait suite à une attaque des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) contre son groupe le jour precedent.

Autoproclamée générale et remariée après la mort de son 1er mari, Sisawa, tombé sous les balles des FARDC en date du lundi 15 septembre 2014 lors d’une opération militaire, Cynthia était accompagnée de certains de ses éléments et aurait rendu quelques armes.

Après sa reddition, Cynthia aurait sollicité la permission de retourner en brousse afin de convaincre le reste de ses hommes à déposer les armes.

Ainsi donc, près de 100 éléments de différents groupes de Pataule Kimbili, Kimba Kimusi, Kikuni Juriste, Willy Alexandre, Makombo and Sanga/Cynthia se sont rendus, les jours qui s’en sont suivis, en provenance des territoires de Shabunda et de Kalehe.

Le séjour de tous ces éléments à Shabunda est pris en charge par les autorités locales qui ont sollicité le soutien de la MONUSCO pour leur transfèrement dans la ville de Goma au Nord-Kivu.

Un total de 71 éléments a donc été transféré, par vagues successives, à Goma à la date du 02 octobre pour joindre le Programme national de désarmement, démobilisation et réinsertion III (PNDDRIII); le reste, avant de prendre le large, aurait refusé le transfèrement à Goma suite à des instructions de leurs chefs, Kimusi et Cynthia. Entre temps, des sources militaires provinciales signalent des affrontements, qui auraient fait trois miliciens morts, entre les FARDC et le restes des éléments de Cynthia restés sous le commandement de son mari Kabe.

Même si ces redditions sont salutaires, certains activistes des Droits de l’Homme s’indignent quant à la problématique que posent les violations des Droits de l’homme qui auraient été commises par ces hommes en armes. Pour eux, la justice ne devrait pas être sacrifiée pour la paix et à un moment donné, les responsables de crimes devraient être traduits devant la justice.

Biliaminou Alao