A l’initiative de la Section des Affaires civiles de la MONUSCO de Beni, un atelier intitulé : « Dialogue démocratique entre les acteurs étatiques et non étatiques pour renforcer la confiance entre les acteurs de protection et la population » s’est déroulé du jeudi 06 au vendredi 07 octobre 2016, à Oicha, localité située à une trentaine de kilomètres de  Beni.

Une centaine de participants : des autorités civiles et militaires du territoire de Beni, les responsables  de la MONUSCO, les leaders traditionnels et coutumiers, la Société civile, les jeunes, les femmes, les représentants des personnes déplacées internes et des pygmées se sont réunis, deux jours durant,  pour échanger et  engager un dialogue constructif qui devait déboucher sur des engagements réciproques. Il faut dire que les fréquentes attaques des présumés ADF dans cette zone, malgré une présence accrue, militaire conjointe MONUSCO-FARDC, ont largement contribué à créer un climat de méfiance et de défiance entre les populations locales et les autorités, tant civiles que militaires congolaises et onusiennes.

Les assises de Oicha, ont donné l’occasion aux participants, autour de thématiques comme la gouvernance et la gestion de la sécurité, le rôle de la société civile dans un contexte de conflits,  la protection des civils ; la bonne gouvernance,  de partager leurs expériences et  points de vue. La rencontre a également permis de renforcer la confiance et la collaboration entre la population locale, les autorités étatiques et la MONUSCO.  S’en sont suivis les travaux en carrefour qui ont  permis d’identifier les principaux défis et les actions à entreprendre pour une meilleure protection des civils dans la région de Beni.  

Ces recommandations adressées au gouvernement de la RDC, aux autorités  civiles et militaires locales, à la MONUSCO,  à la Société civile et à toutes les communautés vivant sur le territoire de Beni, tournent autour de l’engagement des acteurs de sécurité et de protection pour le rétablissement de l’autorité de l’Etat dans la zone de Oicha et ses environs afin d’améliorer l’environnement protecteur pouvant encourager le retour des déplacés dans leurs villages d’origine et de stopper le massacre des civils…

Enfin, pour éviter qu’à l’instar de rencontres similaires, ces pertinentes recommandations ne tombent dans les <oubliettes, un Comité de suivi a été mis en place, présidé par l’administrateur du Territoire de Beni et composé des acteurs de Protection des civils. Le Comité a prévu de se réunir une fois par mois. La prochaine rencontre, c’est dans quelques jours… Avant la fin de ce mois d’octobre 2016.

Alain Coulibaly