Gina, Ituri : Plus de 2 500 civils réfugiés près de la base de la MONUSCO après des tirs nourris

Cet incident survient moins d’une semaine après le déplacement d’environ 3 500 civils vers la base de la MONUSCO à Gina, à la suite d’affrontements entre deux milices rivales dans le territoire de Djugu.

3 oct 2025

Gina, Ituri : Plus de 2 500 civils réfugiés près de la base de la MONUSCO après des tirs nourris

Jean-Tobie Okala

Dans la nuit de jeudi à vendredi, plus de 2 500 civils, dont environ 1 200 femmes et 500 enfants, ont trouvé refuge auprès de la base de la MONUSCO à Gina, localité située à une quarantaine de kilomètres au nord-est de Bunia, chef-lieu de l’Ituri. Ils fuyaient des tirs entendus peu avant la tombée de la nuit et durant une partie de la soirée.

Les habitants de Panga Panga, Tsuru et Liko ont fui leurs villages pour se regrouper autour de la base. Certains ont été hébergés dans des salles de classe, tandis que d’autres sont restés à l’extérieur, sous la protection des Casques bleus népalais.

La MONUSCO a déployé une patrouille statique avec un véhicule blindé pour protéger les déplacés, tandis qu’une autre patrouille assurait la sécurité du centre de Gina, notamment autour de l’hôpital, de l’école et des zones voisines. Le calme était revenu vendredi matin et certains civils ont commencé à regagner leurs villages.

Cet incident survient moins d’une semaine après le déplacement d’environ 3 500 civils vers la base de la MONUSCO à Gina, à la suite d’affrontements entre deux milices rivales dans le territoire de Djugu.

Par ailleurs, le 2 octobre, dans le territoire de Djugu, des miliciens de la CODECO ont tendu une embuscade contre des éléments du groupe armé Zaïre dans la localité de Maze, à 15 km au sud-est de Djugu. Treize personnes, dont des déplacés du site de Rhoe et au moins sept membres de groupes armés, ont été tuées. L’incident a exacerbé l’insécurité parmi les populations déplacées.

L’incident a provoqué un mouvement de panique sur le site, poussant  de nombreux déplacés à fuir. Les FARDC sont intervenues et la MONUSCO a déployé une patrouille pour protéger les civils. Une patrouille supplémentaire a été déployée et une coordination a été engagée avec les FARDC. D’autres patrouilles sont prévues afin de stabiliser la zone.

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