À Aru, les groupes armés locaux s’engagent à mettre fin aux hostilités en Ituri
Les groupes armés CODECO, FRPI, FPIC, Tchini ya Tuna, Zaïre et MAPI ont signé, le 28 juin à Aru, un accord destiné à mettre fin aux violences qui continuent d’endeuiller la province de l’Ituri. Cette signature marque une nouvelle étape, appelée "Aru 2", dans le processus de paix amorcé en 2023 avec un premier protocole d’accord, "Aru 1".
Fruit de cinq jours de discussions réunissant autorités, groupes armés, représentants communautaires et membres de la société civile, ce nouvel accord prévoit la fin des violences contre les civils, l’interdiction de circuler armé, l’adhésion au programme national de désarmement ainsi que le retour des déplacés.
La MONUSCO, qui a soutenu les autorités congolaises dans l’organisation de ces assises, a réaffirmé son engagement à accompagner les efforts de stabilisation en Ituri. « Nous restons engagés car la paix se construit dans la durée. Aru 2 ne règle pas tout. Le dialogue doit se poursuivre dans nos communautés pour favoriser une cohabitation pacifique. Nous allons maintenir nos actions de sensibilisation et mettre en place des projets à impact rapide, afin de proposer des alternatives aux jeunes et prévenir leur enrôlement dans les groupes armés », a déclaré Josiah Obat, chef du bureau de la MONUSCO en Ituri.

Dans un communiqué publié le 1er juillet, la Mission a salué la conclusion de cet accord. « Cet engagement constitue une avancée significative pour la stabilité en Ituri. Il ouvre une voie nouvelle vers la réconciliation, la sécurité et le développement. Les premières victimes de ce conflit étant les femmes, les filles et les enfants, il est essentiel que cette volonté de paix se traduise par des actions concrètes sur le terrain », a déclaré Vivian van de Perre, Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies en RDC et cheffe par intérim de la MONUSCO.
La MONUSCO encourage les groupes signataires à sensibiliser leurs membres pour garantir le respect des engagements pris à Aru et appelle les autres groupes à rejoindre cette dynamique.
Les premiers résultats du processus sont visibles. Depuis l’accord d’Aru 1, plus d’un millier de combattants ont déposé les armes. Dans le groupement de Tsere, une vingtaine d’entre eux ont entamé leur réinsertion grâce à un projet d’élevage de vaches mené par le PDDRC-S avec l’appui de la MONUSCO, pour faciliter leur retour à la vie civile.