La MONUSCO et le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme condamnent fermement l’exécution sommaire d’un défenseur des droits de l’homme

21 mar 2016

La MONUSCO et le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme condamnent fermement l’exécution sommaire d’un défenseur des droits de l’homme

Kinshasa le 21 mars – Le 17 mars 2016, un défenseur des droits de l’homme, coordonnateur de l’ONG Organisation populaire pour la paix (OPP), a été tué par des hommes armés à Kavumu, territoire de Kabare, province du Sud-Kivu. Il se trouvait chez lui avec sa femme et ses enfants lorsque les auteurs présumés ont fait irruption dans la maison et ont tiré trois coups de feu sur la poitrine de la victime, un célèbre défenseur des droits de l’homme, travaillant sur les allégations d’enlèvement et de viols d’enfants à Kavumu et sur la passivité des autorités face à ces problèmes.

« La MONUSCO condamne fermement  la mort de ce célèbre défenseur des droits de l’homme et salue l’ouverture d’une enquête par l’auditorat militaire car il est absolument nécessaire que la justice soit rendue »,  a déclaré Maman S. Sidikou,  Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RDC.

“Ce meurtre  démontre encore une fois les difficultés auxquelles doivent faire face les défenseurs des droits de l’homme dans l’accomplissement de leurs activités. C’est la raison pour laquelle il est impératif et urgent qu’un cadre juridique national sur la protection des défenseurs des droits de l’homme soit adopté”, a déclaré pour sa part, Jose Maria Aranaz,  Directeur du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme en RDC, tout en réitérant l’appui total de son Bureau aux enquêtes en cours.

Notes aux lecteurs:
Le 20 février 2016, le Gouverneur du Sud-Kivu a promulgué un Décret sur la protection des journalistes et des défenseurs des droits de l’homme qui accorde à ces personnes exposées aux risques vu la nature du travail qu’ils font dans le domaine des droits de l’homme, une certaine protection judiciaire. Bien que cette mesure marque une évolution positive, son application est pourtant limitée à la province du Sud-Kivu et par conséquent ne remplace nullement l’adoption d’une loi nationale en la matière, qui n’a pas encore été soumise au Parlement.