Au Nord-Kivu, la Monusco clôture un atelier formation consacré à la sécurisation de 14 prisons en RDC

30 nov 2018

Au Nord-Kivu, la Monusco clôture un atelier formation consacré à la sécurisation de 14 prisons en RDC

Gabriel WAMENYA

Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, a abrité du mardi 26 au jeudi 29 novembre 2018 un atelier de formation sur la sécurisation de quatorze prisons congolaises à haut risque avant, pendant et après la période électorale.

Organisée par l’administration pénitentiaire de la RDC, avec l’appui technique et financier de l’Unité d’Appui pénitentiaire de la Monusco, cette formation a permis aux responsables de ces maisons carcérales de haute sécurité de se familiariser avec les techniques et les dispositions pour permettre aux détenus, éligibles et électeurs, aux prochains scrutins, d’élire ou de se faire élire par leurs électorats respectifs.

Lors de la séance inaugurale, le Directeur de l’administration pénitentiaire militaire en RDC, le Colonel Bolamba Litindi Dieudonné a rappelé en substance, les droits et les devoirs des détenus.

"Vous savez que tous les détenus sont privés des mouvements d’aller et de retour, mais ils ne sont pas privés pour certains, de leurs droits civiques", a-t-il rappelé.

"Il y a des détenus qui se sont enrôlés et qui sont appelés à élire aussi leurs candidats".

"Alors, par rapport à cette situation, si ça ne se faisait pas comme ça, vous verrez qu'il y aurait des tensions au niveau de la détention. C’est ainsi que l’administration pénitentiaire militaire de la République ainsi que la MONUSCO, ont jugé bon de préparer les directeurs des prisons par rapport à cette situation, pour qu’ils puissent bien gérer",​a-t-il ajouté.

Et de conclure : "Par rapport aux tensions, les gens que les directeurs ont la charge de gérer, pour que ça ne puisse pas les surprendre le jour J, c’est la raison pour laquelle, on a prévu cet atelier".

L’une des participants à cette activité, Thérèse MBUYI WA KALENGA, directrice de la prison centrale de Kalemie, dans la province du Tanganyika, a rappelé point par point les mesures de précaution prises en amont pour une meilleure sécurisation du milieu carcéral.

«Nous devons d’abord mettre en place la sécurité, ça c’est le premier point. Le deuxième point, on nous demandé quels sont les mesures à prendre. Les mesures sécuritaires à prendre, nous devons mettre en jeu, les aliments, les aliments pour les détenus, donc la nourriture ne doit pas manquer dans la prison », a-t-elle insisté.