BCNUDH - Communiqué de presse - Note annuelle 2018

30 jan 2019

BCNUDH - Communiqué de presse - Note annuelle 2018

En 2018, le BCNUDH a documenté 6.831 violations des droits de l’homme en RDC, soit une moyenne de plus de 569 violations par mois. Il s’agit d’une augmentation de 5% par rapport à l’année 2017 (6.497 violations), qui avait déjà connu une augmentation de plus de 25% par rapport à l’année 2016 (5.190 violations). Cette augmentation concerne tout autant les agents de l’Etat (+5%) ainsi que les groupes armés et milices (+4).


Sur l’ensemble du territoire de la RDC, les agents de l’Etat sont responsables de 61% des violations documentées en 2018, tandis que 39% ont été perpétrées par les groupes armés. Si l’on prend l’ensemble des violations documentées en 2018, plus de la moitié sont attribuables aux seuls éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et de la Police nationale congolaise (PNC) réunis. Le BCNUDH déplore le nombre élevé de victimes d’exécutions extrajudiciaires et arbitraires attribuables à des agents de l’Etat (389 victimes, dont 61 femmes et 28 enfants). Les groupes armés et milices sont, eux aussi, responsables d’un nombre affligeant d’exécutions sommaires (780 civils, dont au moins 147 femmes et 73 enfants).


En 2018, près de 79% des violations documentées par le BCNUDH ont été commises dans les provinces affectées par le conflit (5.416 violations), et ont entrainé la mort d’au moins 1.059 civils, dont au moins 193 femmes. Parmi toutes les parties au conflit, les militaires des FARDC ont commis le plus grand nombre de violations des droits de l’homme (1.580 violations), tandis que les combattants des Forces de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) (433 atteintes) sont les principaux responsables parmi les groupes armés. Près de la moitié des violations et atteintes aux droits de l’homme documentées dans les provinces en conflit ont été enregistrées dans la seule province du Nord-Kivu (2.431).

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