BCNUDH - Communiqué de presse - Note mensuelle avril 2018
En avril 2018, le BCNUDH a documenté 493 violations des droits de l’homme en RDC, soit une hausse importante par rapport aux 406 violations documentées en mars 2018. Cette hausse reflète essentiellement l’augmentation des atteintes commises par les combattants de groupes armés (+65%). Les agents de l’Etat sont responsables de près de 59% des violations documentées ce mois-ci, tandis que plus de 41% ont été perpétrées par les groupes armés. Bien que le nombre de victimes d’exécutions extrajudiciaires par des agents de l’Etat (24 victimes) et d’exécutions sommaires par des groupes armés (51 victimes) soit encore en légère baisse ce mois-ci, il demeure préoccupant.
Près de 80% des violations ont été commises dans les provinces affectées par le conflit (306 violations), entrainant la mort d’au moins 66 civils, dont huit femmes. Contrairement aux cinq derniers mois, ce sont les combattants des groupes armés (51%) qui ont commis plus de violations dans les zones en conflit, tandis que les agents de l’Etat sont responsables des 49% restants. Toutefois, parmi toutes les parties au conflit, les militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) sont les principaux responsables des violations dans ces provinces (31%), tandis que les combattants de divers groupes Maï-Maï ainsi que des Nyatura sont les principaux responsables parmi les groupes armés (8% chacun). Près de 48% de ces violations ont été documentées dans la province du Nord-Kivu (189 violations), qui reste la plus affectée, suivie du Sud-Kivu (40 violations) et de l’Ituri (35 violations). L’augmentation du nombre de victimes de violences sexuelles liées au conflit (67 femmes et 20 filles) reste une préoccupation majeure.
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