« Quand il pleuvait, nous nous faisions du souci pour nos enfants ». Les nombreuses femmes venues assister mercredi 17 novembre 2021 à l’inauguration du nouveau pont construit par la MONUSCO pour relier les quartiers Boikene et Kasabinyole à Beni n’étaient pas d’humeur à cacher leur joie. L’ouvrage va singulièrement leur faciliter la vie.

Avant, pour passer d’un quartier à l’autre, il fallait y aller les pieds dans l’eau. En effet, un cours d’eau sépare Boikene et Kasabinyole.

« En période de pluie, les gens manquaient par où passer lorsqu’il y avait inondation », se souvient une dame qui se réjouit de ne plus devoir se préoccuper de comment ses enfants vont s’y prendre pour aller à l’école.

C’est dans le cadre d’un projet à impact rapide de la MONUSCO que ce pont a été construit. Les travaux ont couté un peu moins de 50.000 dollars américains.

« On est en plein dans notre mandat », pointe le chef de bureau adjoint de la MONUSCO à Beni, Abdourahamane Ganda.  « Cet ouvrage-là a pour objectif la stabilisation de façon générale », a-t-il fait remarquer.

En effet, il n’y a pas que les parents d’élèves qui se réjouissent de la construction du pont Mubombi. Les forces de l’ordre également. Intervenir en pleine nuit après une alerte sur une attaque armée dans l’un ou l’autre quartier n’était pas chose aisée, fait savoir un responsable de la police.

« Ce pont nous donne la force d’intervenir à temps. Quand il y avait des problèmes dans l’autre quartier, il fallait contourner. Ça pouvait nous prendre trois ou quatre kilomètres pour y arriver. Aujourd’hui, quitter le centre-ville, passer par ce pont pour intervenir, c’est bénéfique », explique le commissaire principal supérieur, Narcisse Muteba Kashale.

C’est également ce que relève le maire de Beni pour qui ce pont facilitera les patrouilles des forces de l’ordre dans cette partie de la ville.