A Bunia, la MONUSCO clôture 5 jours d’activité en faveur des droits des Enfants

A Bunia, la MONUSCO clôture 5 jours d’activité en faveur des droits des Enfants
22 juin 2017

A Bunia, la MONUSCO clôture 5 jours d’activité en faveur des droits des Enfants

Bunia, 22 juin 2017 – La section en charge de la protection des enfants au sein de la MONUSCO et ses partenaires ont clôturé le 21 juin 2017 une série d’activités à Bunia et à Aveba (Ituri) dans le cadre de la commémoration de la journée du 16 juin dédiée à l’enfant Africain.

Ces activités ont débuté le 16 juin à Bunia avec un rassemblement d’enfants dans l’aire de jeu de l’hôtel de la province, en présence de trois ministres provinciaux et des ONG impliquées dans la lutte pour les droits des enfants.

A cette occasion, le Parlement d’enfants de l’Ituri, à travers son représentant Joyce Mugisa, a demandé aux autorités provinciales de se préoccuper des problèmes auxquels les enfants font face dans le respect de leurs droits en citant notamment le cas des enfants de la chefferie des Walendu Bindi, «victimes de diverses exactions des miliciens de la FRPI tandis que d’autres enfants sont obligés d’exercer des activités de pêche au Lac Albert, quand enfin d’autres encore se retrouvent dans des carrières d’or en quête de survie.»

Devant ce rassemblement d’enfants, composé en majorité de ceux issus des écoles primaires et secondaires de Bunia, la ministre provinciale du Genre, famille et enfant a promis de s’impliquer personnellement en vue d’améliorer cette situation des enfants dépeinte par Joyce.

La 27ème édition de la Journée de l’Enfant Africain, en souvenir des massacres perpétrés contre de paisibles enfants Sud-Africains sans armes, sans défense, à Soweto le 16 juin 1976, a également donné l’occasion aux agents de la Section de la Protection de l’enfant de la MONUSCO en Ituri  de faire un don en vivres et non vivres aux enfants en conflit avec la loi au quartier spécial de la Prison centrale de Bunia. Il s’agit de savons, du riz, du sucre, des biscuits, du lait de beauté et de l’eau à boire.

C’était en collaboration avec l’Association d’encadrement des femmes et enfants. Le Président du Tribunal pour enfants, Mr. Sylvain Kayimbi, s’est dit satisfait de cette assistance. Il plaide cependant pour la mise en place, en ce lieu, d’une structure d’éducation socio-psychologique.

Dans le même esprit, les femmes de la Police des Nations Unies basées à Bunia ont apporté une assistance en savon, lait, riz et eau aux enfants de l’Orphelinat Saint Kizito de Mudzipela. Elles ont profité de l’occasion pour lancer un appel aux bonnes volontés «à venir en aide à ces enfants qui ont le droit à la vie et à la dignité comme tous les autres.»

Placé sous le thème «l’accélération de la protection, l’autonomisation et l’égalité des chances pour les enfants en Afrique d’ici 2030 », cette 27e commémoration a aussi donné l’occasion à Mr. Cosma Bakemwanga, coordonnateur provincial du Programme National de Nutrition, Pronanut, de publier qu’environ 471 000 enfants âgés de moins de cinq ans souffrent de malnutrition chronique en Ituri. Selon cet expert, «cette situation est liée à l’état de précarité dans lequel vivent la plupart des familles surtout dans les milieux ruraux. » Car, estime-t-il «plusieurs parents, faute d’argent, n’arrivent pas à assurer une alimentation équilibrée à leurs enfants.»

La section de la protection de l’enfant de la MONUSCO et ses partenaires ont clôturé à Aveba, dans le territoire d’Irumu, la commémoration du 16 juin à travers des messages de sensibilisation, un concert et un match de football dont le but est de prévenir et mettre fin aux recrutement d’enfants par les groupes armés.

La situation des enfants dans le Sud d’Irumu est très préoccupante suite à l’activisme du groupe armée FRPI qui n’hésite pas à recruter des enfants au sein de la communauté.

Laurent Sam OUSSOU