Samedi 31 août 2013, il est tout juste 14h30 et pourtant la salle Jacques Brel du Centre Wallonie-Bruxelles est comble pour le concert Amani (paix en swahili).

La raison d'être de ce concert gratuit est de montrer, par la présence de chacun, sa solidarité avec les populations affectées par les récentes attaques du M23 à Goma et son engagement pour mettre un terme aux conflits de longue durée en République Démocratique du Congo: artistes, personnalités politiques et Congolais, tous ont répondu présents à cet appel. Le rappeur Lexxus Legal, la chanteuse congo-norvégienne Jessica et l'artiste katangais Kassim la Phraz n'ont pas hésité à prêter leur voix aux populations du Nord Kivu touchées par l'escalade de violence de ces derniers jours et ont chanté au nom de la paix devant un public conscient de la nécessité de se mobiliser pour le changement. Organisé par la Délégation-Wallonie Bruxelles, ce concert de solidarité a aussi réuni des personnalités politiques parmi lesquelles figuraient le Président de l'Assemblée Nationale, le Gouverneur du Sud Kivu, la Vice-Ministre de l'Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel, le Directeur de Cabinet du Ministre de la Culture, Jeunesse et Sport, le directeur de cabinet du Gouverneur de la ville province de Kinshasa, le Directeur de Cabinet du Président de l Union pour la Démocratie et le Progrès Social, l'Ambassadeur du Brésil, les Chargés d'Affaires des Ambassades de Belgique et de France ainsi que des représentants des Nations Unies et des Organisations Non Gouvernementales Internationales (Medicus Mundi, Handicap International, etc).

''Ne laissons pas la logique de la guerre l'emporter sur la logique de la paix'', a proclamé Lexxus avant d'interpréter le morceau ''Mon pays va mal'' de l'Ivoirien Tiken Jah Fakoly. Le concert Amani s'inscrit dans l'esprit même du festival international de musique et de danse AMANI qui devait se tenir à Goma du 30 août au 1er septembre 2013 et qui a été reporté in extremis au mois de février 2014 en raison de la détérioration de la situation sécuritaire. Ce festival de musique inédit, auquel Lexxus devait assister, avait pour ambition de promouvoir la paix et la réconciliation au Nord Kivu et avait l'espoir de montrer que la culture est un moyen de rapprochement entre les peuples.