Fin de mission de Martin Kobler en RDC: Le Chef de la MONUSCO parle d’un bilan mitigé

23 sep 2015

Fin de mission de Martin Kobler en RDC: Le Chef de la MONUSCO parle d’un bilan mitigé


En tournée depuis le début de la semaine dans les différents territoires où la MONUSCO est présente, le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en RDC est arrivé à Beni, le mardi 15 Septembre. «C’est une visite d’au revoir»; tels étaient les mots de Martin Kobler, qui a profité de l’occasion pour dresser le bilan de deux années à la tête de la plus grande mission des Nations Unies au monde et faire quelques commentaires sur la situation politique en RDC.

Dès son arrivée à Beni, il s’est rendu à la mairie où il a, tour à tour, échangé avec le Maire, M. Nyonyi Bwanakawa ainsi que les membres de la Société civile et la presse.

A propos des opérations militaires actuellement en cours dans la localité, Martin Kobler a déclaré qu’il part avec des sentiments mixtes, parce qu’on avait enregistré quelques progrès, mais on avait aussi eu des échecs. « Je pars avec un cœur lourd particulièrement de Beni, parce que j’étais ici très souvent, dans les moments très difficiles où il y avait des massacres et des victimes. Le travail n’est pas encore fait. Il faut continuer ensemble avec les FARDC et la Police, pour terminer le problème. Je suis en contact permanent et très constructif avec le Gouvernement à Kinshasa, pour reprendre les opérations conjointes avec les FARDC et les forces de la MONUSCO, contre les ADF. C’est très important, parce que nous avons les moyens techniques, les FARDC ont les moyens de renseignements. C’est l’unité qui fait la force, pour améliorer la situation et finalement faire disparaitre les groupes armés dans la région» ; a-t-il martelé.

Interrogé sur le processus électoral en cours en RDC, le Représentant spécial a répondu: «Nous avons des principes électoraux. Nous sommes pour des élections transparentes, pour des élections paisibles. C’est très important et j’ai confiance au processus Constitutionnel qui restera paisible. Pourquoi ne pas avoir des élections paisibles? Notre position ici est très claire. Vous avez une Constitution et la Constitution doit être gardée. Le soutien de la communauté internationale est pour les élections présidentielles et législatives. Nous sommes d’avis que le calendrier électoral sera respecté selon la Constitution, c.à.d. l’élection présidentielle se tiendra en novembre 2016 et un espace approprié sera accordé à toutes les forces politiques, l’Opposition et la Société civile, pour des élections apaisées».

Martin Kobler a conclu peu avant de quitter la RDC, beaucoup reste encore à faire. Son mandat arrive à terme le 31 octobre prochain et il espère continuer sa carrière au sein du Système des Nations Unies «J’aime travailler comme acteur humanitaire et j’espère y rester. »