Journée mondiale de lutte contre le VIH/Sida : la MONUSCO en première ligne pour sensibiliser les populations en Ituri
À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le VIH/Sida, célébrée le 1er décembre 2025, les contingents de la MONUSCO en Ituri et à Beni ont mené plusieurs actions de sensibilisation auprès des jeunes, des organisations féminines et des communautés locales. Ces activités ont rappelé que le virus continue de circuler et que la prévention demeure un enjeu majeur, alors que près de 41 millions de personnes vivent aujourd’hui avec le VIH dans le monde, selon l’Organisation mondiale de la Santé.
Briser les tabous, encourager le dépistage
Le docteur Charles Kisamba, de la Section médicale de la MONUSCO, a rappelé l’importance de maintenir les efforts de prévention.

« Le danger est toujours là, le VIH/Sida n’a pas encore été vaincu. Ne relâchons pas la surveillance ni les efforts de prévention, car des milliers de jeunes sont nouvellement infectés chaque année et d’autres continuent de mourir des complications liées au Sida, notamment en RDC où cette réalité est aggravée par les conflits armés », a-t-il expliqué.
Selon lui, l’ignorance, les tabous entourant les IST, la peur du dépistage et la stigmatisation des personnes vivant avec le virus demeurent les principaux obstacles à la lutte contre la maladie. Il a insisté sur la nécessité de promouvoir le dépistage volontaire, seule porte d’entrée vers un traitement complet, et de combattre les idées reçues.
À l’issue de la séance, une jeune participante a fait part de ses impressions : « J’ai toujours cru que partager un verre ou une cuillère avec une personne vivant avec le VIH pouvait transmettre le virus. Grâce à ces explications, je comprends mieux la maladie. Beaucoup d’idées fausses freinent la lutte contre le VIH. Les gens doivent s’informer pour savoir qu’il est possible de vivre normalement et longtemps aujourd’hui avec le virus », a-t-elle déclaré, affirmant vouloir relayer ces informations autour d’elle.
Un engagement multiforme des contingents
Dans les bases de Ndoromo à Bunia, de Drodro dans le territoire de Djugu et à Beni, plusieurs séances de sensibilisation ont été menées le même jour. Le message transmis est resté constant : le VIH n’a pas disparu, les nouvelles infections demeurent nombreuses et des centaines de milliers de personnes en meurent encore chaque année.
Le dépistage volontaire, gratuit, confidentiel et anonyme reste l’un des moyens les plus efficaces pour se protéger ou accéder à un traitement complet permettant de mener une vie normale.

Actions ciblées en milieu carcéral
Les mêmes messages ont été relayés auprès des 1 950 pensionnaires de la prison urbaine de Bunia. L’Unité d’appui à l’Administration pénitentiaire de la MONUSCO, appuyée par la Section médicale ainsi que par les contingents marocains et sénégalais, y a organisé une sensibilisation suivie d’un dépistage volontaire du VIH et de l’hépatite B.
Avec un taux de surpopulation avoisinant les 400 %, le milieu carcéral constitue un environnement à risque pour la transmission du VIH, des autres IST et de la tuberculose. Les explications ont été données en langue locale grâce au personnel médical de la MONUSCO et de la prison, afin de faciliter la compréhension.
Plus de 300 détenus ont accepté de se faire dépister gratuitement et confidentiellement à l’issue de l’activité.

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