Goma : la MONUSCO forme les chefs coutumiers à la résolution des conflits

La section des Affaires civiles de la MONUSCO, en collaboration avec le gouvernement provincial du Nord-Kivu, a organisé du 24 au 26 mai 2022 à Bweremana (Nord-Kivu) un atelier sur la résolution des conflits à l'attention des chefs coutumiers. Photo MONUSCO / Denise Lukeso

3 juin 2022

Goma : la MONUSCO forme les chefs coutumiers à la résolution des conflits

Denise Lukeso

La section des Affaires civiles (CAS) de la MONUSCO en collaboration avec le gouvernement provincial du Nord-Kivu a organisé du 24 au 26 mai 2022 à Bweremana, dans le sud de Masisi, au Nord-Kivu, un atelier afin sensibiliser les chefs coutumiers à la résolution des conflits qui perturbent le pouvoir coutumier et la cohabitation entre communautés locales. 

Dans cette province, une trentaine de conflits du pouvoir coutumiers ont été recensés en 2019 dans les territoires de Walikale et de Masisi. Les membres de la commission consultative de règlement des conflits coutumiers des deux entités soutiennent qu’à ce jour seule une dizaine a été résolue. 

Pour permettre de lutter contre la multiplicité de ces conflits qui déstabilisent la vie des communautés et engendrent l’insécurité, la MONUSCO a réuni les acteurs impliqués pour les outiller et les sensibiliser à la résolution des conflits et aux conséquences néfastes qu’ils engendrent sur les communautés locales. 

« Les attentes de la MONUSCO sont précises : permettre aux membres de la commission consultative de règlement des conflits coutumiers d’être plus expéditifs dans le traitement des dossiers relatifs aux conflits du pouvoir coutumier », a soutenu Anastasie Mulumba de la section CAS. Selon elle, « les retards dans le traitement des conflits coutumiers sont sources d’insécurité ». 

Wanyanga Mwami Alexandre Bamongo est le président de la commission consultative de règlement des conflits coutumiers. Il explique que l’insécurité dans les territoires de Walikale et de Masisi et le manque de logistique sont parmi les causes qui ont favorisé le retard enregistré dans le règlement de ces conflits.  

Le chef de division provinciale des Affaires coutumières, Camille ANGALIKIJANA a aussi pris part à cette rencontre. Pour lui, cette démarche de la MONUSCO est un atout à capitaliser. « Cet apport a déjà permis de régler plusieurs conflits du pouvoir coutumier à travers la province et, par ricochet, a permis de restaurer l’autorité de l’Etat », a-t-il assuré.