La MONUSCO apporte un appui technique pour sécuriser les prisons du Nord-Kivu

La MONUSCO apporte un appui technique pour sécuriser les prisons du Nord-Kivu
28 juin 2017

La MONUSCO apporte un appui technique pour sécuriser les prisons du Nord-Kivu

Goma, le 27 juin 2017 - Une vingtaine d’agents commis à la sécurité de la prison centrale de Goma, au Nord-Kivu, notamment le Directeur de la prison, les surveillants, mais aussi les responsables des FARDC et de la PNC ont bénéficié d’une formation sur la sécurité des prisons initiée par l’Unité d’Appui à l’Administration pénitentiaire de la MONUSCO du 26 au 27 juin 2017. 

Le but est de mettre à la disposition de ces agents, les stratégies et techniques nécessaires pour faire face efficacement à des attaques éventuelles. Au cours de la formation qui, a duré deux jours, plusieurs exercices de simulation ont été faits, notamment sur la détermination des  lieux stratégiques au niveau de la prison, telles que les portes d’entrée et de sortie, ou encore la conduite à tenir en cas d’attaques. 

A l’issue de la formation, une série de recommandations a été adressée aux autorités. Il a par exemple été recommandé le renforcement de l’effectif du personnel pénitentiaire, mais aussi celui de la logistique, nécessaire à la surveillance efficiente d’une prison : c’est à travers notamment la construction des miradors dignes de ce nom, équipés de système d’alarme, la dotation des surveillants en armes suffisantes et adéquates. 

Parmi ces recommandations, il y a aussi l’assainissement des alentours des prisons, souvent entourées d’habitations, et la mise à disposition des véhicules de liaison. Ces véhicules aideront à transporter les prisonniers entre les prisons, les hôpitaux et les structures judiciaires. 

D’autres recommandations tout aussi importantes ont été aussi faites. C’est notamment de faire en sorte qu’il y ait des parloirs dans les prisons et que des jours de visite soient fixés. Car jusqu’à ce jour il n’y a, par exemple, pas des jours de visite à Muzenze, voire même que les visites se passent à l’intérieur de la prison, avec tout ce que cela créé comme problème de sécurité. Car, sans ce dispositif, les visiteurs peuvent entrer à l’intérieur de la prison avec des objets prohibés.

Il faut préciser que c’est sur la base de ces recommandations qu’un plan de contingence pour la sécurité des prisons au Nord-Kivu sera élaboré.

Cette formation vient à point nommé, car plusieurs prisons du Nord-Kivu ont connu des évasions en masse dont la dernière en date est celle de Kangwahi, à Beni, il y a deux semaines. Plus de 900 prisonniers s’étaient évadés de cette prison. Seule une quarantaine a été reprise.