La MONUSCO forme 40 magistrats à mieux exécuter la loi sur les violences sexuelles

28 juin 2012

La MONUSCO forme 40 magistrats à mieux exécuter la loi sur les violences sexuelles

Bas Congo, Matadi - Le Bureau conjoint des Nations Unies aux Droits de l'Homme a organisé une session de formation de 40 magistrats civils du 18 au 22 juin 2012 à Matadi, capitale de la province du Bas-Congo.

La formation qui était placée sous l'encadrement du Conseil supérieur de la Magistrature, se situait dans le cadre du projet « Renforcement de la lutte contre l'impunité des violences sexuelles en R.D.Congo ». Une première formation des formateurs avait déjà eu lieu à Kinshasa du 13 au 18 avril 2012.

Pendant cinq jours, les magistrats ont revu les textes de lois punissant les violences sexuelles et la nécessité de leur application adéquate. L'objectif était surtout de renforcer leurs capacités techniques et opérationnelles par une analyse approfondie des lois relatives aux violences sexuelles, l'utilisation de l'expertise médico-légale, la rédaction et l'exécution des jugements.

Le ministre provincial en charge de la Justice et des Droits humains, Nicolas Mabeka Ne Niku, présent à la formation, a appelé les magistrats à sévir et à éviter de se laisser tenter par les règlements à l'amiable qui prennent le dessus sur le jugement rendu, et sont dans l'illégalité.

Pour le chef du Bureau de la Mission de l'Organisation des Nations pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) au Bas-Congo, Richard Tettekpoe Assiongbon, il est nécessaire pour les magistrats de mettre leur savoir-faire au service de la protection des populations civiles, victimes de violences sexuelles, afin qu'un terme soit mis à ce fléau et que les communautés retrouvent leur équilibre social.

Les magistrats ont pour prérogatives de surveiller l'exécution des actes législatifs et réglementaires, ainsi que des jugements ; de poursuivre d'office cette exécution dans les dispositions qui intéressent l'ordre public ; de rechercher les infractions aux actes législatifs et réglementaires commises sur tout le territoire de la République ; de recevoir les plaintes et les dénonciations ; et de faire tous les actes d'instruction et trancher les différends.

Maïmouna Traoré/ MONUSCO