La MONUSCO forme divers acteurs aux principes de lutte contre les violences sexuelles

La MONUSCO forme divers acteurs aux principes de lutte contre les violences sexuelles

La MONUSCO forme divers acteurs aux principes de lutte contre les violences sexuelles. Photo MONUSCO/Marcelline Comlan

18 sep 2017

La MONUSCO forme divers acteurs aux principes de lutte contre les violences sexuelles

Kalemie, 18 Septembre 2017 – Le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’homme  (BCNUDH) a organisé du 12 au 16 septembre 2017 une série de formations à l’intention de divers acteurs impliqués dans la lutte contre les violences sexuelles dans la Province du Tanganyika. Le thème central portait sur le rôle et les bonnes pratiques des autorités judiciaires et militaires dans la protection des victimes, des témoins et du personnel judiciaire en matière de violences sexuelles dans les zones de conflit armé.

La première phase de l’activité a concerné 40 participants, dont 15 avocats/défenseurs judiciaires et 11 femmes. Certains responsables de la société civile, des membres de la Commission Diocésaine de la Justice et de la Paix ainsi que le Réseau des Femmes du Tanganyika y ont été associés.

Le rôle des avocats, de la société civile et des défenseurs des droits de l'homme  dans la protection des victimes et des témoins des violences sexuelles au plan national et international sont des notions qui ont été clarifiées. Des aspects techniques ont été abordés pour chaque acteur, tel que les procédures et les garanties de protection pour les victimes de violence sexuelle ainsi que le rôle de chaque entité en matière de protection, en tant qu'avocat, membre de la société civile et activiste de Droits de l'homme. Les bonnes pratiques concernant les mesures et procédures qui peuvent être fournies aux victimes et aux témoins de violences sexuelles ont été mises en exergue.

Le même exercice a été conduit avec 35 magistrats civils, militaires et commandants d’unité de garnison de Tanganyika, incluant les magistrats, les officiers et inspecteurs de police judiciaire ainsi que les militaires devant, dans leur pratique professionnelle, connaître des dossiers de violences sexuelles.

Ce programme de renforcement de capacités techniques a été assuré par des formateurs ayant l’expertise dans le domaine de la protection des victimes de violences sexuelles venus de Kinshasa, notamment M. Nyabirungu Mwene Songa, Professeur de droit pénal à l'Université de Kinshasa et Maitre Frank Mulenda, Avocat accrédité auprès de la CPI et Colonel Magistrat Laurent Mutata Luaba, 1er Avocat Général des FARDC à l’Auditorat général. Une équipe d’experts du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme  venue de Goma a appuyé la formation.

Cette formation se tient dans un contexte où les violences sexuelles prennent de l’ampleur dans la province du Tanganyika. Selon le Bureau conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme, 154 cas de violences sexuelles ont été documentés dans le Tanganyika depuis Janvier 2017. Le Gouvernement provincial assure, quant à lui, avoir mis en place des structures à même de lutter contre les violences sexuelles, notamment, la Cellule spéciale du Parquet de Grande Instance de Kalemie en charge de la répression des violences sexuelles.

Marcelline Comlan/Kalemie