La MONUSCO réhabilite la Cellule spéciale chargée de la répression des infractions de violences sexuelles et basées sur le genre

La MONUSCO réhabilite la Cellule spéciale chargée de la répression des infractions de violences sexuelles et basées sur le genre
7 oct 2016

La MONUSCO réhabilite la Cellule spéciale chargée de la répression des infractions de violences sexuelles et basées sur le genre

Kalemie,  06 Octobre 2016 : La MONUSCO a réhabilité et équipé le bâtiment de la Cellule spéciale chargée de la répression des infractions de violences sexuelles et basées sur le genre. Ces travaux, financés par le biais d’un projet à impact rapide, a été initié par le Bureau Conjoint de Nations Unies aux Droits de l’Homme.

Le bâtiment réhabilité comporte divers bureaux de magistrats, une bibliothèque moderne et une chambre d’écoute pour respecter le secret de l’instruction et la confidentialité, en vue d’assurer la protection des victimes et de témoins.

Sa réhabilitation offre aussi aux magistrats de la Cellule spéciale de meilleures conditions de travail.

Il est attendu d’eux que les cas de violences sexuelles et basées sur le genre soient traités conformément à la loi et aux principes directeurs du métier, afin de décourager les arrangements à l’amiable qui fragilisent davantage les survivants de violences sexuelles basées sur le genre.

Au cours de la cérémonie d’inauguration le 6 octobre 2016, en présence des autorités provinciales et ONGs, le Procureur près le Parquet de grande instance de Kalemie a indiqué que « la cellule spéciale chargée de répression des infractions de violences sexuelles et basées sur le genre à Kalemie avait pour objectif de permettre une meilleure pénalisation des crimes de violences sexuelles selon les standards internationaux ».

Pour le Chef de Bureau de la MONUSCO-Kalemie,de nombreuses actions et mesures doivent être adoptées en amont par les responsables et les autorités provinciales pour sécuriser les populations civiles souvent vulnérables. Il a aussi rappelé que « les violences sexuelles et basées sur le genre sont une question très sensible et ont des  conséquences graves pour les victimes, les familles et les autres partenaires concernés.

Par ailleurs, il est important de souligner que le BCNUDH et le bureau du Procureur ont non seulement suivi la rénovation du bâtiment, mais également organisé plusieurs ateliers de formation et de sensibilisation sur la question des violences sexuelles et basées sur le genre.

Ces actions ont atteint diverses couches de la population active de Kalemie, notamment les femmes et filles, les responsables des quartiers, de blocs ou d’avenues, les responsables des confessions religieuses, les membres du corps médical des deux zones de santé œuvrant à Kalemie et, très bientôt, les Inspecteurs, les chefs d’établissements scolaires ainsi que les enseignants de Kalemie.

«Nous souhaitons voir les ONG des Droits de l’Homme ainsi que tous les autres membres de la Société civile du Tanganyika  s’approprier le bien-fondé de cet ouvrage pour eux-mêmes ou pour les populations qu’elles représentent. La cellule spéciale constitue le lieu où personne ne devrait plus se sentir frustré, ni freiné chaque fois qu’il sera nécessaire d’y venir en consultation judiciaire », a dit la coordinatrice du BCNUDH à Kalemie.

Il convient de rappeler que plusieurs lois sur les violences sexuelles ont vu le jour en RD Congo.  Après la ratification du statut de Rome le 30 Mars 2003, on peut citer aussi la loi n°06/18 du 20 Juillet 2006 modifiant et complétant le décret du 30 Janvier 1940 portant Code pénal congolais et la loi n°06/19 du 20 Juillet 2006 modifiant et complétant le décret du 06 Août 1959 portant Code de procédure pénale congolais et la loi portant protection de l’enfant de 2009.

Amuri Aleka/Kalemie