Kinshasa, 1er septembre 2010 — La MONUSCO, toujours en partenariat avec le gouvernement
de la RDC, ne cesse de revoir ses activités sur le terrain, pour mieux protéger la population
civile, conformément à son mandat.

La MONUSCO a lancé ce jour dans les zones de Pinga, Kibua et Walikale l'opération « Shop Window » dans le but de rassurer la population et de démontrer son engagement à utiliser toutes les ressources à sa disposition pour remplir son mandat de protection. Cette opération fait suite à l'augmentation observée des activités des groupes armés dans les territoires de Walikale et de Masisi qui sont à l'origine de plusieurs violations des droits de l'Homme et de l'accroissement de l'insécurité parmi la population civile.

En effet, après les viols de Kibua sur plus de 240 victimes, la MONUSCO a reçu d'autres informations concernant d'autres actes, bien que de moindre échelle, qui se seraient produits à Mubi et dans les environs de Pinga.

Concernant Mubi

Mubi est une localité située à environ 36 km au nord-ouest de Walikale sur l'axe Walikale-Kisangani.

Le 17 août, la Brigade du Nord Kivu, la police MONUSCO et le Bureau conjoint des Nations Unies aux Droits de l'Homme ont tous rapporté des combats entre les FDLR et les Mai Mai Sheka les 16 et 17 août et qui ont résulté au pillage de plusieurs maisons, l'enlèvement d'une cinquantaine de personnes pour transporter les butins, la mort de 2 FARDC et 7 civils blessés.

Le 25 août, Heal Africa informe la MONUSCO de la présence de 8 victimes de viol venues chercher des soins médicaux dans leur centre de Bilobilo. Le Bureau des Droits de l'Homme contacte l'ONG IMC le même jour pour des informations supplémentaires. Dans la soirée arrive l'information que toute les personnes enlevées avaient été libérées.

Le 28 août, IMC informe informellement la MONUSCO que, selon Heal Africa, le nombre de victimes de viols dans leur centre de Bilibilo serait de 11 mais que ce nombre pourrait être plus élevé.

Le 30 août, une Equipe conjointe de protection est envoyée à Walikale et reçoit une liste avec une quarantaine de noms des victimes.

Concernant Pinga

Pinga est située à 10 km au nord-est de Masisi.

Sur la base d'un rapport par un interprète se fiant à des informations reçues d'une ONG, les observateurs militaires ont à leur tour fait un autre rapport daté du 28 août. Une équipe sera envoyée le 30 août à Pinga pour vérifier les informations. Il ressort que 16 viols ont été opérés dans le secteur sur une période de deux semaines : 2 à Bushimo les 12 et 14 août, 13 au marché de Chuho le 17 août, et 1 à Burai.

Une patrouille a été dépêchée vers chacun de ces lieux pour collecter plus d'information et dominer les lieux. Une rencontre a été organisée avec la 121ème brigade qui s'est engagée à renforcer sa présence et à ouvrir une enquête. Un suspect a déjà été appréhendé.

Des survols d'hélicoptères dans ces zones sont aussi prévus et des instructions ont également été données aux troupes de la MONUSCO concernant la conduite à tenir dans le futur.