Quarante-huit femmes prisonnières et trente-deux garçons mineurs détenus à la prison de Bunia ont été sensibilisés le jeudi 11 juin dernier par la Section VIH/Sida de la MONUSCO sur la pandémie de Covid-19. La sensibilisation a porté entre autres sur les symptômes de la maladie et les moyens de prévention, surtout en milieu carcéral où pour cause de promiscuité, le risque de contamination est encore plus grand.

A cette occasion, l’équipe de la Section VIH/Sida de la MONUSCO, en collaboration avec celle de l’Unité pénitentiaire de la Mission, a regretté que pendant cette période où le Covid-19 monopolise tous les efforts et l’espace médiatique, la lutte contre une autre pandémie, le VIH/Sida, soit quelque peu reléguée au second plan, alors qu’elle est toujours là et continue à détruire des vies.

Je vais changer ma façon de vivre désormais. Avant, on ne connaissait pas ces choses...

Cette sensibilisation visait donc à rappeler à cette population vulnérable que le danger du VIH/Sida demeure présent et réel, et qu’il faut s’en prémunir. L’occasion aussi de rappeler quelques mesures de prévention contre lcette maladie.

« Nous avons appris beaucoup de choses, notamment ce qu’il faut faire ou ne pas faire pour ne pas attraper le coronavirus ; je vais changer ma façon de vivre désormais. Avant, on ne connaissait pas ces choses, on était sous-informé. Nous remercions grandement la MONUSCO qui a quand même pensé à nous », a déclaré Georgine Ayté, détenue préventive de 25 ans à l’issue de la sensibilisation.

Un jour plutôt, le mercredi 10 juin, et cette fois en collaboration avec la Police de la MONUSCO, la Section VIH/Sida avait participé à une sensibilisation similaire à l’Etat-major général de la Police Nationale Congolaise à Bunia.

Formation destinée à 13 femmes policières qui ont été outillées sur les violences sexuelles et leurs conséquences, dont le VIH/Sida. Parmi les points abordés au cours de cette session, il y avait la différence entre VIH et Sida ou encore les moyens de prévention contre la maladie.