La MONUSCO lance un projet d’adduction d’eau à Beni

Pour Abdourahmane Ganda, chef du sous-bureau de la MONUSCO à Beni, ce projet est bien plus qu’une infrastructure.

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26 déc 2025

La MONUSCO lance un projet d’adduction d’eau à Beni

Jean-Tobie Okala

Noël est arrivé avant l’heure pour les habitants du quartier Sayo situé au Nord-Ouest de la ville de Beni, au Nord-Kivu. La Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en RDC (MONUSCO) y a lancé mercredi les travaux de construction d’un réseau d’adduction d’eau potable.

Ce projet, initié par les Casques bleus malawites de la mission onusienne, vise à améliorer l’accès à l’eau potable dans cette zone agricole où les femmes et jeunes filles parcourent plus de trois kilomètres pour s’approvisionner dans un point d’eau de ruissellement, impropre à la consommation. Une situation qui les expose à l’insécurité et aux maladies hydriques.

Les habitants de quartier – peuplé de nombreux anciens déplacés de guerre – se plaignent régulièrement de la qualité de l’eau qu’ils sont obligés de consommer.

« La population a des difficultés d’accéder à l’eau potable, et il y a eu aussi le problème des maladies hydriques qui se sont intensifiées dans la communauté pour cette population composée majoritairement de retournés et victimes de la crise sécuritaire. Raison pour laquelle la réponse de la MONUSCO est salutaire et bénéfique à la population », témoigne un habitant de Sayo.


 

« L’eau, c’est la vie »

Pour Abdourahmane Ganda, chef du sous-bureau de la MONUSCO à Beni, ce projet est bien plus qu’une infrastructure.  

« Nous nous sommes empressés pour faire ce cadeau de Noël à la population, parce qu’on ne voit pas ce qu’on peut offrir à un être humain qui est mieux que l’eau, car comme vous le savez, l’eau, c’est la vie. Et ça renforce aussi notre amitié avec la population de Sayo », explique-t-il.

De son côté, le commissaire supérieur Donat Atwena, représentant du maire de la ville, a salué l’initiative en ces termes :

« Cet engagement témoigne une fois de plus de l’accompagnement de la MONUSCO aux efforts de stabilisation, de relèvement communautaire et du développement dans notre ville. Ce projet de forage d’adduction d’eau potable n’est pas seulement une infrastructure ; il est aussi un outil de prévention des cas de maladies hydriques, un levier de cohésion sociale et un facteur de paix ; car il vient régler les conflits liés à la rareté de l’eau et alléger les souffrances de la population. »

Ce projet, d’un coût de 48 402 dollars américains, bénéficiera à plus de 4 000 personnes, dont 70 % sont des femmes et des enfants vulnérables. Ses objectifs sont multiples :

  • Réduire l’incidence des maladies hydriques.
  • Diminuer le temps et les efforts consacrés à la collecte d’eau, surtout pour les femmes et les enfants.
  • Améliorer la fréquentation scolaire, en particulier des filles.
  • Soutenir les moyens de subsistance grâce à la disponibilité d’eau pour l’agriculture et les activités génératrices de revenus.
  • Renforcer la sécurité des femmes, souvent exposées aux risques lors de la recherche des points d’eau.

Les travaux devraient durer trois mois.

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