Le Conseil des Droits de l’homme se penche sur la situation en RD Congo lors du dialogue interactif
Le 22 mars 2017, le Conseil des droits de l'homme a tenu à Genève un débat interactif sur la situation des droits de l'homme en République démocratique du Congo.
Introduisant le débat interactif, M. Andrew Gilmour, Sous-Secrétaire général aux droits de l'homme, a indiqué que la situation des droits de l'homme en République démocratique du Congo s'était détériorée en 2016, avec 30% de violations des droits de l'homme en plus par rapport à 2015. Cette augmentation est due aux restrictions imposées à l'espace démocratique et à la résurgence de l'activité des groupes armés, a-t-il dit. Après avoir rappelé l'accord politique du 31 décembre 2016, qui a permis au Président Joseph Kabila de rester au pouvoir au-delà de la fin de son mandat constitutionnel, M. Gilmour a indiqué que le Haut-Commissariat aux droits de l'homme avait pu documenter des violations des droits de l'homme, dont la mort de 40 personnes, résultant d'un usage disproportionné de la force avec des tirs à balles réelles. Il ressort en outre que dans les trois territoires du Kassaï central, entre le 1er janvier et le 23 février 2017, environ 99 personnes ont été tuées et 42 mortellement blessés.
Ont également fait des présentations dans le cadre du débat sur la République démocratique du Congo M. Maman Sambo Sidikou, Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la République démocratique du Congo et chef de la Mission de stabilisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUSCO), qui a notamment confirmé que les derniers mois avait vu une aggravation de la situation des droits de l'homme en République démocratique du Congo; et M. Fred Bauma, Membre de la LUCHA (organisation de la société civile de la République démocratique du Congo), qui a notamment indiqué que de nombreuses fosses communes ont été découvertes cette semaine dans la province du Kasaï et a estimé que la communauté internationale devrait enjoindre les autorités de tenir leurs engagements et notamment de tenir les élections dans les délais prévus par l'accord du 31 décembre 2016
Au cours du dialogue qui s'est noué à propos de la situation en République démocratique du Congo, de nombreuses intervenants* se sont exprimés. La majorité des intervenants ont déploré la dégradation de la situation sécuritaire en République démocratique du Congo. Ils ont plaidé pour une mise en œuvre effective des accords du 31 décembre 2016.
Mme Marie-Ange Mushobekwa, Ministre des droits humains de la République démocratique du Congo, a fait état de «mesures de décrispation», avant d'indiquer que ces mesures allaient se poursuivre dans toutes les provinces.
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