L'ONU intensifie ses opérations pour protéger les populations des dangers des engins non explosés

24 jan 2013

L'ONU intensifie ses opérations pour protéger les populations des dangers des engins non explosés

Goma, 24 janvier 2013 - Le Centre onusien de Coordination de la Lutte Anti-Mines en République démocratique du Congo (UNMACC) a détruit le 14 janvier 2013, 373 engins non explosés au camp des Forces armées nationales de Mubambiro, une localité située à 25 km au Sud-ouest de Goma. L'opération s'inscrivait dans le cadre des efforts de la Mission de l'ONU pour la Stabilisation en R. D. Congo (MONUSCO) de dépolluer la ville de Goma et ses environs des engins non explosés et des armes légères abandonnés suite aux combats lors de la tentative d'occupation de la ville en novembre 2012 par les rebelles du M23.

Ces engins non-explosés et des armes légères ont tous été collectés autour de l'aéroport, des camps militaires et de la police. L'opération a été exécutée par l'équipe de Neutralisation et Destruction des Explosifs (NEDEX) de MECHEM sous la coordination de l'UNMACC. Près de 400 munitions composées de roquettes, RPG, mortiers, grenades et autres engins ont été détruits au cours du mois de janvier 2013, ce qui fait à ce jour un total de 2047 munitions détruites depuis le début de l'année 2012.

La campagne de sensibilisation entreprise par les experts de l'UNMACC commence à porter ses fruits, ainsi en témoigne John Katho, Assistant aux opérations et assurance de L'UNMACC : « De nombreux engins non-explosés sont disséminés dans et autour des villes de Goma et de Saké. Grâce à nos campagnes de sensibilisation sur les risques que constituent les munitions non-explosées, les membres de la population, de la Police nationale et des Forces armées nationales nous contactent lorsqu'ils découvrent un engin non-explosé. Nous nous rendons alors sur place pour évaluer la situation et décider si l'engin peut être déplacé ou doit être détruit sur place ».

UNMACC coordonne les activités de lutte anti-mines en RDC depuis 2002. Cet organisme onusien soutient aussi les opérations humanitaires et de maintien de la paix de la MONUSCO et aide le gouvernement congolais à développer une capacité nationale de lutte anti-mine. Depuis le début de ses activités en 2002, plus de 9 km2 de terrains contaminés ont été dépollués et 3 millions de personnes ont bénéficié des campagnes de sensibilisation et d'éducation des risques.

Clara Padovan/ MONUSCO