Mary Robinson veut renforcer la confiance entre les signataires de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba

2 mai 2013

Mary Robinson veut renforcer la confiance entre les signataires de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba

Goma, 2 mai 2013 - L'Envoyée spéciale du Secrétaire général de l'ONU, Mary Robinson, effectue une visite de neuf jours dans la région des Grands Lacs. Accompagnée du chef de la Mission de l'ONU pour la Stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), Roger Meece, Madame Robinson est arrivée à Goma le 30 avril 2013 où elle a été accueillie par le gouverneur de la province du Nord Kivu et le chef de Bureau de la MONUSCO. L'objectif de sa visite est de mobiliser et d'engager tous les partenaires au respect de l'Accord-cadre signé le dimanche 24 février 2013 par 11 pays de la sous-région.

Mme. Robinson, de l'Irlande, avait été nommée le 18 mars 2013 par le Secrétaire général des Nations Unies comme Envoyée spéciale pour la région des Grands Lacs d'Afrique. A ce titre, elle jouera un rôle clef dans l'appui à la mise en œuvre de l'Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération en République démocratique du Congo et dans la région des Grands Lacs d'Afrique.

« Je suis venue à Goma en 2009 lorsque j'étais Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, et je suis horrifiée de voir que depuis 2009 rien n'a changé. La violence à l'égard des femmes continue, les femmes sont toujours violées, il y a toujours des violations massives des droits de l'homme au Nord-Kivu, ce n'est pas acceptable. Je suis convaincue qu'il faut renforcer la protection des civils et c'est pour cela que j'ai pris cette tâche. Mais, c'est une tâche que je ne peux accomplir seule », a dit Mme. Robinson à un groupe de journalistes qu'elle a rencontrés peu après son arrivée.

Sur la question du respect de l'Accord-cadre, Mme. Robinson a expliqué en quoi il est différent des précédents. «La différence est qu'à présent trois gouvernements doivent remplir leurs engagements, celui de la République démocratique du Congo, du Rwanda et de l'Uganda. L'Accord-cadre est un mécanisme national dont j'ai parlé avec le président Kabila et son Premier Ministre. C'est aussi un mécanisme régional. Je n'ai pas d'autre agenda que de faire appliquer ce mécanisme ».

L'Envoyée spéciale s'est également entretenue avec le gouverneur de la province, Julien Paluku qui, après l'avoir alertée sur le contexte sécuritaire et humanitaire toujours volatile, s'est dit honoré de cette visite et de l'appui des Nations Unies.

Clara Padovan/ MONUSCO