Kitshanga, le 9 août 2017 – Une délégation mixte gouvernement provincial – Monusco – Organisations partenaires – Agences des Nations-unies s’est rendue à Kitshanga (Masisi), dans le Nord-Kivu, pour le lancement de la deuxième phase du Programme de stabilisation de cette province.

La zone prioritaire autour de Kitchanga, qui comprend la chefferie des Bashali (Masisi), la chefferie de Bwito (Rutshuru), et la zone de Pinga (Walikale), ainsi que Beni sont les deux zones ciblées pour la mise en œuvre des différents projets dans le cadre de cette 2e phase du programme au Nord-Kivu.

Les 5 piliers de cette phase sont regroupés en deux projets dénommés « Njia za makubaliano » (la voie du dialogue)  et « Pamoja kwa amani na maendeleo » (tous pour la paix et le développement).

Ces projets devraient logiquement contribuer à consolider la paix dans ces entités sorties des conflits armées, renforcer la cohésion sociale parmi les communautés ethniques locales, aider à résoudre les conflits fonciers et promouvoir la réinsertion socio-économique et la prévention des violences basées sur le Genre.

Cette approche de stabilisation a déjà été testée avec succès dans la province de l’Ituri, a dit M. Richard de la Falaise, chef d’équipe de l’Unité d’Appui à la Stabilisation au sein de la Monusco. Il a précisé qu’en Ituri, le problème foncier a été considéré comme prioritaire, et grâce au programme, «plusieurs centaines de conflits fonciers ont été résolus. La cohésion sociale a été la deuxième priorité avec son volet des activités de relance socio-économique qui pourrait bénéficier à peu près à 1000 jeunes ». Il espère que les «acteurs impliqués pourraient répéter ce succès dans la zone de Kitshanga».

Pour sa part, le chef de bureau terrain de la Monusco à Goma, Daniel Ruiz, s’est félicité de la mise en œuvre de ce programme de stabilisation. Pour lui, au moment où la Monusco est soumise à une nouvelle reconfiguration « avec la réduction de sa présence militaire ; les interventions, dans le cadre de ces projets seront complémentaires à celles de la Monusco». 

Les différents projets qui seront financés à hauteur de 3 millions de dollars américains, seront exécutés sur une période de 2 ans. Le comité de pilotage est coordonné par le gouvernement congolais à travers le Programme Starec et la Monusco à travers son Unité d’Appui à la Stabilisation. L’exécution est assurée par certaines agences spécialisées de l’ONU, entre autres, OIM, ONU-HABITAT, UNFPA et des ONG locales et internationales parmi lesquelles, Alerte Internationale et Pole Institute.

Bernardin Nyangi