Nord et Sud-Kivu : la MONUSCO réhabilite des ponts d’importance socio-économique

Ces réhabilitations sont le parfait exemple d'un effort conjoint fructueux entre la MONUSCO et des acteurs congolais de la construction/réhabilitation. / Photos MONUSCO

29 nov 2022

Nord et Sud-Kivu : la MONUSCO réhabilite des ponts d’importance socio-économique

Diego Cortizo Garcia

Depuis de nombreuses années, la MONUSCO apporte son soutien technique, logistique et financier dans la réhabilitation et la construction de ponts afin, non seulement de faciliter la mobilité des casques-bleus dans leurs opérations de protection des civils, mais aussi pour l'amélioration des axes de communication des communautés à travers ce vaste pays qu’est la République démocratique du Congo.

La construction des ponts de Lushoga et de Kihira (Nord-Kivu) et de celui de Nyangezi (Sud-Kivu) est un parfait exemple de cette collaboration de la MONUSCO avec des acteurs congolais, notamment l’Office des routes (ODR).

La MONUSCO, à travers son unité d'opérations et de planification et son bureau de Génie civil, a construit un pont temporaire à Kihira en 2021, a soutenu l'Office des routes avec des matériaux (pont modulaire complet en acier, matériaux de construction, outils) et un soutien logistique pour la construction du pont de Lushoga livré en mai 2022. C'est ains que l’Office des routes a été chargé de la réhabilitation complète du pont de Kihira, a construit les ponts de Lushoga et de Nyangeri remis récemment aux communautés.

En 2022, la MONUSCO a fourni un soutien financier, technique et logistique tandis que le partenaire local est chargé de la mise en œuvre du projet en appliquant son "savoir-faire" après des décennies d'activités en ingénierie. « Depuis des années, nous ne cessons d’apporter notre aide aux communautés congolaises à travers la réhabilitation d’ouvrages d’importance socio-économique, tels les ponts et les routes. La MONUSCO le fait toujours en partenariat avec des acteurs congolais spécialisés en travaux de construction et réhabilitation », note Gabriele Borla, en charge de la section Génie civil à la MONUSCO.

Une fois terminés, les ponts ont permis aux communautés de Walikale et de Masisi d'accéder à d'autres régions de la RDC. Les conditions de vie de la population s'en trouveront ainsi grandement améliorées, car l'accès aux biens, aux installations médicales et aux écoles est plus aisé, tandis que les opportunités commerciales des communautés locales permettent d'approvisionner Goma en divers biens produits localement.

Selon Papy Minga Malenga, directeur provincial de l'Office des routes du Nord-Kivu, "la réhabilitation du pont de Lushoga a amélioré considérablement les conditions de vie de la population. Auparavant, le pont en bois était souvent inondé à chaque pluie, perturbant la circulation des véhicules et des personnes. Depuis la mise en place du nouveau pont, les gens sont heureux car ce problème a été définitivement résolu".

D'un point de vue technique, le pont de Lushoga mesurant 15 mètres de long est soutenu par deux piliers latéraux de plus de deix mètres de haut chacun. La construction s'est déroulée en moins de huit mois et a été réceptionnée par les autorités locales en mai 2022.

Quant au pont de Nyangezi (Sud-Kivu), long de neuf mètres et enjambant la rivière Cihanda, il est situé à une trentaine de kilomètres de Bukavu sur l’unique route menant à Uvira. Une population de plus d'un million de personnes dépend de cette route (RN 5) d'approvisionnement pour ses activités commerciales et de subsistance (reliant les frontières de la RDC, du Rwanda et du Burundi) ainsi que pour la protection des populations déplacées de Fizi contre les groupes armés près du haut plateau d'Uvira.

Du côté de la MONUSCO, les projets ont été suivis et coordonnés par la section de Génie civil de Goma (unité des opérations) en étroite collaboration avec la section MovCon (transport aérien), l’unité militaire bangladaise de génie civil et les services de sécurité de la MONUSCO. Pour preuve s’il en fallait que le succès de ces projets, non seulement en interne, mais aussi en externe, est dû à une combinaison de connaissances techniques, de collaboration, d'organisation et de travail d'équipe.

Avant la réhabilitation