Protection des civils : la MONUSCO et ses partenaires décident d’intensifier les patrouilles conjointes dans la Cité d’Uvira

Protection des civils : la MONUSCO et ses partenaires décident d’intensifier les patrouilles conjointes dans la Cité d’Uvira
14 mai 2016

Protection des civils : la MONUSCO et ses partenaires décident d’intensifier les patrouilles conjointes dans la Cité d’Uvira

Uvira, le 13 mai 2016 - C’est ce qui ressort de la réunion de coordination tenue ce vendredi 13 mai au Quartier général de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en RDC, Monusco-Uvira. Présidée par la toute nouvelle Cheffe de Secteur de la Police civile de la Monusco-Uvira, Clémence Doamba, cette réunion qui a regroupé le contingent pakistanais (PakBatt) de la Monusco, la Police civile de la Monusco et la Police nationale congolaise (PNC) avait pour but d’évaluer la situation sécuritaire dans la Cité d’Uvira ; il s’agissait aussi de planifier les patrouilles conjointes Monusco-PNC dans le cadre de la protection des civils.

S’agissant du premier point, il a été noté avec satisfaction une diminution de la criminalité dans la Cité d’Uvira. Statistiques à l’appui, les cas d’agression sont en nette diminution depuis plusieurs semaines. Selon la Police civile de la Monusco-Uvira, cette situation tient à plusieurs facteurs : d’abord le civisme des populations qui petit à petit, commencent à rompre avec la « politique de l’omerta » qui empêchait jusqu’ici toute dénonciation de personnes et mouvements suspects. « A force de sensibilisations, la population semble comprendre par exemple que seuls des hommes en uniformes peuvent détenir une arme, et que toute autre personne doit être dénoncée », indique-ton du cote de la Police Monusco. Un autre facteur qui explique cette baisse de la criminalité à Uvira est l’effort conjoint Monusco-Forces de Défense et de Sécurité (Police congolaise et Fardc). « La collaboration est au beau fixe, nous avons un ennemi commun et poursuivons un même but : la protection des populations civiles », commente-t-on  du côté de la Monusco qui non seulement participe aux patrouilles conjointes, mais apporte également un appui logistique (carburant et rations alimentaires) à la PNC. Enfin, un autre facteur qui explique la baisse de la criminalité dans la Cite d’Uvira est le bon comporte​ment des Forces de Défense et de Sécurité qui semblent de mieux en mieux assimiler le code de bonne conduite des hommes en uniforme.

Pour conclure, les participants ont décidé de demeurer vigilants et de ne pas crier trop tôt victoire. Pour ce faire, il a été décidé d’intensifier les patrouilles conjointes à travers Uvira. Celles-ci vont désormais avoir lieu 6 jours par semaine, de jour comme de nuit, à raison de 7 heures de patrouilles par jour.

Jean-Tobie Okala