A Beni, la police urbaine dispose d’un nouveau bâtiment, financé par la MONUSCO
Le commissariat de police de Beni dispose désormais d’un nouveau bâtiment. Celui-ci a été inauguré ce vendredi 9 février. Construit sur une surface de 200 mètres carrés, cet édifice va regrouper tous les services du commissariat, qui étaient jusqu’à présent dispersés dans de petits bureaux situés dans l’enceinte du quartier général de la police urbaine.
« On étouffait », reconnaît le commandant urbain de la police de Beni qui se réjouit de la construction de ce nouveau bâtiment, financée par la MONUSCO à hauteur de 91 000 dollars américains. Le commissaire supérieur principal Sébastien Kahuma estime que travailler dans de bonnes conditions améliorera la qualité du service de la police dans une zone où la sécurité des personnes et de leurs biens est souvent compromise.
« Nous disposons désormais d'un cadre où nous pouvons travailler dans la sérénité et le calme », se réjouit l’officier de police.
Le commissaire supérieur principal Sébastien Kahuma souligne que les formations dispensées par la police des Nations unies (UNPOL) en faveur des policiers de Beni ne peuvent être pleinement bénéfiques que si ces derniers ont l’opportunité de travailler dans des conditions optimales. Le vice-gouverneur du Nord-Kivu qui a participé à la cérémonie d’inauguration du nouveau bâtiment exprime des sentiments similaires.
Le commissaire supérieur divisionnaire Romy Ekuka a été pendant cinq ans le coordonnateur de la réforme de la police congolaise. Pour lui, aucune réforme de la police n’est possible sans une formation adéquate, un équipement approprié et des infrastructures adaptées.
Il souligne ainsi l’importance du soutien de la police de la MONUSCO dans la mise en œuvre de cette réforme. «Lorsque la police interpelle un bandit, ce dernier devrait ressentir en entrant dans un commissariat, qu’il se trouve dans un lieu qui respire l’autorité et la loi», affirme-t-il, soutenant que le nouveau bâtiment construit par la MONUSCO à Beni reflète le sérieux qui devrait caractériser le travail de la police au quotidien.
Selon lui, la qualité des infrastructures de la police influence également la confiance et le respect qu’elle peut inspirer aux citoyens.
Fournir une contribution durable
Pour sa part, le chef du bureau de la MONUSCO à Beni insiste sur l’héritage de la mission onusienne. Josiah Obat explique que le désengagement de la MONUSCO en RDC s’accompagne de la volonté de laisser aux forces de défense et de sécurité les moyens de continuer à œuvrer pour la sécurité des Congolais.
« Nous avons fourni des équipements. En plus de cela, nous avons dispensé des formations. Nous avons formé des formateurs qui resteront ici même après notre départ pour poursuivre le travail. C’est là, la stratégie du désengagement de la MONUSCO : la détermination à laisser quelque chose derrière pour la police nationale congolaise. Comme vous le savez, notre devoir est la protection des civils, et la police joue un rôle très important dans cette mission », précise M. Obat.
En plus du nouveau bâtiment, le commissariat urbain de la police de Beni a également reçu du matériel de bureau tel que des tables, des armoires métalliques, des fauteuils de bureau pour cadres, des fauteuils pour visiteurs, des fauteuils pour directeurs, ainsi que du matériel informatique comprenant des ordinateurs portables, des disques durs externes, des régulateurs, etc.).
« La formation est très importante. Cependant, les policiers doivent disposer de l’équipement nécessaire pour effectuer leur travail, et ils doivent avoir un environnement propice pour le faire. S’ils n’ont pas de bons bureaux, ils ne peuvent pas travailler efficacement. Pour nous, c’est une petite contribution que de les mettre dans les meilleures conditions possibles », conclut Josiah Obat, annonçant d’autres projets en faveur de la police de Beni dans les prochaines semaines.